Revue de presse kinoise du mercredi 14 mai 2025.
La plupart des journaux parus ce mercredi à Kinshasa s’intéressent à l’affaire Bukanga Lonzo, qui oppose l’ancien Premier ministre Matata Ponyo et ses deux coaccusés, Deogratias Mutombo et Grobler Christo, à la République démocratique du Congo.
Commençons avec Le Phare, qui affirme que la Cour constitutionnelle prononce ce mercredi son verdict dans l’affaire Bukanga Lonzo, opposant l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon et ses deux coaccusés, Deogratias Mutombo et Grobler Christo Stephanus, à la République Démocratique du Congo. Ce quotidien rappelle qu’à la dernière audience publique, tenue le 23 avril dernier, le ministère public avait requis 20 ans de prison pour l’ancien chef du gouvernement et ses coaccusés, Deogratias Mutombo et Christo Grobler Stephanus, respectivement ancien gouverneur de la Banque centrale de la RDC et homme d’affaires sud-africain. Selon ce journal, l’organe de la loi a également requis 10 ans d’inéligibilité à tous les niveaux de scrutin en République Démocratique du Congo pour Matata Ponyo, 5 ans d’inéligibilité pour l’ancien gouverneur de la Banque centrale et l’expulsion du territoire national congolais de l’homme d’affaires sud-africain après l’accomplissement de sa peine de prison.
Sur la même page, EcoNews estime que ce mercredi marque un tournant judiciaire dans l’affaire Bukanga Lonzo, avec le verdict tant attendu de la Cour constitutionnelle concernant l’ancien Premier ministre et actuel député national de Kindu, Matata Ponyo. Après des années de rebondissements, note cet hebdomadaire, cette décision pourrait clore ou relancer une saga judiciaire aux forts relents politiques. Depuis toujours, rapporte ce tabloïd, la défense de Matata dénonce un procès politique visant à éliminer un opposant influent. Quelques jours avant le verdict, révèle EcoNews, une réunion entre le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a alimenté les spéculations.
Le journal Le Quotidien rapporte que lors de la dernière audience publique, Matata Ponyo ne s’est pas présenté devant les juges, pas plus que ses avocats. Selon cet hebdomadaire, cet élu de Kindu a fait valoir ses immunités parlementaires en tant que député national et bénéficie du soutien du président de la chambre basse du Parlement, qui rappelle au président de la haute cour l’importance du respect et de l’application de l’article 107 de la Constitution, qui protège les élus devant les juridictions.
Le Potentiel écrit que l’Assemblée nationale est actuellement marquée par des tensions concernant le député et ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Selon ce quotidien, une résolution visant à protéger ses immunités parlementaires, soutenue par plus d’une centaine de députés, est au centre d’une controverse. Toutefois, malgré ce large soutien, poursuit ce journal, la résolution n’apparaît pas à l’ordre du jour, ce qui provoque une forte indignation parmi les élus. Ainsi, un bras de fer se profile à l’Assemblée nationale autour de l’affaire des immunités de Matata et du procès du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Dans un autre registre, AfricaNews signale que le président de la République, Félix Tshisekedi, a visité, mardi 13 mai, la Société de production des permis de conduire, dans la commune de Gombe, à Kinshasa, pour s’imprégner de son fonctionnement. Accueilli par la Première ministre Judith Suminwa, le vice-Premier ministre chargé des Transports, Jean-Pierre Bemba, ainsi que le directeur général de la SPC, note cet hebdomadaire, le chef de l’État a été informé du processus mis en place dans ce guichet unique pour l’obtention du nouveau permis de conduire biométrique.
Terminons avec Infos 27, qui estime qu’à la suite de cette visite à la Société de production des permis de conduire, le président congolais entend marquer un tournant dans la modernisation de l’administration routière. Pour ce quotidien, la mise en place d’un permis biométrique, plus sécurisé et soumis à un véritable processus d’évaluation, vise à rationaliser l’attribution de ce document essentiel et à lutter contre l’une des causes majeures d’accidents : l’incompétence au volant.