La résidence de José Makila pillée par des hommes en uniforme de police

Des policiers auraient saccagé la résidence du gouverneur de la province de l’Equateur. Ils ont emporté de l’argent et plusieurs objets de valeur. Ils ont aussi emmené avec eux 2 policiers qui étaient de garde ainsi que 2 chauffeurs de la maison. José Makila est membre du MLC, le parti de Jean-Pierre Bemba, rappelle radiookapi.net

Un témoin sur place nous donne sa version des faits : « Ce n’était pas d’abord des militaires mais des agents en civil qui sont arrivés. Ils nous ont dit qu’ils sont venus récupérer les véhicules. Comme nous refusions de les leur donner sans l’accord du propriétaire de la maison, ils ont insisté. Ils voulaient à tout prix récupérer ces véhicules aujourd’hui. Face à notre résistance, ils ont alors appelé du renfort. Quelques minutes après, 6 jeeps des officiers de la police sont arrivées avec 20 à 30 policiers. Ils sont entrés de force dans la maison, ont pris argent, téléphones et toutes sortes d’objets de valeurs, et ont même tiré dans la maison. Dieu merci, personne n’a été touché. Après leur besogne, ils sont partis avec nos 2 policiers qui font la garde, et nos 2 chauffeurs. Nous attendons la suite, nous ne savons pas ce qui va arriver maintenant ».

Joint par radiookapi.net, le gouverneur de la province de l’Equateur, José Makila, considère cette visite comme un manque de respect envers un gouverneur élu démocratiquement. Il parle aussi d’une violation de la constitution.

Je suis voisin au commandant des FARDC, Kisempia. Ça m’étonnerait que, aujourd’hui, je sois attaqué et que mon voisin ne puisse pas réagir. Je le dis en vertu de l’article 66 de la constitution, qui dit ceci : nous avons le devoir de respecter et de traiter les concitoyens sans discrimination aucune. Qu’est ce qui vient de se passer aujourd’hui ? On vient de violer l’article 29 de la constitution qui dit « le domicile est inviolable ». Il ne peut y être effectué des visites ou des perquisitions que dans les formes et les conditions prévues par la loi. On vient de faire une perquisition chez un gouverneur élu de la province de l’Equateur, qui bénéficie de l’immunité, sans aucun mandant du procureur de la République. Si c’est là la manière de museler l’opposition, qu’on nous le dise. S’il veule que nous puissions quitter le pays et le leur laisser, il n’y a aucun problème, on va le quitter ».