Bukavu : des activistes des droits de l’Homme inquiets pour la paix dans les Grands Lacs

Une vingtaine d’activistes des droits de l’homme du Rwanda, du Burundi et de la RDC, réunis en séminaire à Bukavu, craignent que la crise actuelle ne puisse hypothéquer les efforts de la communauté internationale et les espoirs de paix après les élections dans la région des Grands Lacs, rapporte radiookapi.net

Ce séminaire de la ligue des droits de la personne pour la région des Grands Lacs (LDGL) porte aussi sur l’état de la ratification du pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs. « Nos pays respectifs sont en train de traverser une période assez particulière qui risque d’hypothéquer tous les efforts réalisés par la Communauté internationale et forces vives internes. Par rapport à la consolidation de la paix, il fallait organiser une rencontre entre les sociétés civiles des trois pays », a indiqué Joseph Sanane, président de la LDGL.

La première journée de la rencontre a été marquée par les exposés des délégués du Burundi et du Rwanda. La représentante de la Ligue Iteka, une plate-forme burundaise des droits de l’homme, a brossé l’état des lieux de la situation dans son pays. « Il y a des élections qui ont été organisées qui étaient pour tous un espoir. Mais malheureusement aujourd’hui il y a déjà une crise assez grave. Et la situation sécuritaire risque de dégénérer si l’on ne prend pas garde. Mais aussi l’armement dans la population a pour conséquence un banditisme à mains armées très élevé », a déclaré Lucie Nyamarushwa