Programme Amani : l’arrêt des exactions à Minembwe, préalable des FRF pour rejoindre le processus

Abbé Malu Malu en mission de  sensibilisation du Programme Amani

Abbé Malu Malu en mission de sensibilisation du Programme Amani

Les Forces républicaines fédéralistes du Sud-Kivu, FRF réclament l’implication du gouvernement congolais pour faire cesser des exactions et tracasseries dont sont victimes les populations des hauts plateaux de Minembwe . C’est en fait la condition de ce mouvement armé pour regagner la commission technique mixte paix et sécurité du programme Amani . Des allégations que rejette le commandant intérimaire de la 10e région militaire, rapporte radiookapi.net

D’après Rukema Levis, porte-parole des FRF, les accords de paix de janvier dernier, dont son mouvement est signataire, continuent à être violés par les FARDC (armée nationale congolaise), basées au Sud-Kivu : « Nous avons dénoncé les tueries, des viols, des violations des droits de l’homme, perpétrées par les FARDC postées à Minembwe, Moranvia et Rusankuku. Elles tuent des gens en cascade. Il y a des biens, vaches, moutons, qui sont régulièrement pillés et qui constituent un moyen de financement des FARDC. Nous avons demandé au ministre d’Etat, aux différentes délégations, à la communauté internationale, aux représentants de l’Union et aux différents ambassadeurs de se pencher sur cette question afin de résoudre les problèmes qui se posent dans les hauts plateaux et que la paix revienne dans cette région. Que le gouvernement montre quand même la bonne volonté de résoudre ces problèmes afin que la paix revienne au Sud-Kivu »

Réaction des FARDC

Joint au téléphone à Bukavu, le commandant ad intérim de la 10e région militaire rejette en bloc ces accusations. « C’est un mensonge. Que les FRF avancent une autre raison pour justifier leur absence au processus de paix. A la 10e région militaire, tout celui qui pose des actes contre la population civile est puni et déféré devant la justice militaire. Je voudrais si c’est possible que la commission technique mixte paix et sécurité dépêche une mission sur place pour vérifier ces allégations. Pour ma part, ces allégations sont mensongères », affirme le géneral Masunzu.

Pour rappel, les FRF ont suspendu toute participation aux travaux de la commission technique mixte paix et sécurité depuis le 14 mai dernier à Goma. Les délégués du CNDP de Laurent Nkunda ont, eux aussi, exprimé leurs revendications aux membres du comité de pilotage. Mais, ils sont restés injoignables. De leur côté, le ministre de l’Intérieur Denis Kalume, chef de la délégation gouvernementale et l’abbé Apollinaire Malu Malu se sont abstenus de tout commentaire.