Fizi: la formation des policiers s’impose

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Dans le territoire de Fizi, la police nationale congolaise éprouve de sérieuses difficultés de fonctionnement. Plusieurs lacunes et insuffisances dues notamment au manque de formation de base sont constatées dans les arrestations des civils. Constat des activistes des droits humains vendredi dernier, lors d’une mission d’évaluation de la prestation de la police de la Monuc/Uvira à Fizi, rapporte radiookapi.net

Les difficultés sont énormes dans les différents sous commissariats de police visités à Fizi. De Makobola II à Kazimia, en passant par Mukera, plusieurs officiers de la police judiciaire ex Maï Maï, n’ont pas suivi une formation de base depuis la rébellion. Ici, la plupart des dossiers datent encore de 2007. Certains responsables non gradés ne sont pas reconnus par le gouvernement. D’autres encore ne savent ni lire ni écrire. D’où la difficulté pour « verbaliser ». Conséquence : des entraves sont constatées dans le travail de la police, comme le témoigne un commandant de la police à Kazimia : « Quand une personne est arrêtée, elle s’échappe aussitôt et va dans l’autre camp et quelques minutes après, elle est porteuse d’une arme et on vous la présente comme un élément Maï Maï. Je viens de passer un mois ici à Kazimia et je n’ai jamais traité un dossier. Tout le monde recourt aux Maï Maï. Faites tout pour que ces Maï Maï soient brassés »

D’après le commandant de la police à Fizi, la majorité des policiers sont au grade d’officiers supérieurs dans les rangs des Maï Maï bien que faisant partie de la police. Flamand Bali wa Ngoy a plaidé pour leur formation en plus de leur intégration au processus de brassage. Des modèles des procès-verbaux, des gardes à vue et une documentation sur les violences sexuelles ont été distribués à la police à Fizi.