Buta : les femmes manifestent leur ras le bol de la LRA

Marche à Kisangani contre les atrocités de la LRA

Marche à Kisangani contre les atrocités de la LRA

Les femmes de Buta ont clôturé jeudi avant-midi le mois de la femme par une marche de colère. Ces femmes ont protesté non seulement contre les exactions perpétrées par la LRA dans leur district, mais surtout contre le retard que met le gouvernement a Kinshasa pour intervenir face à la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire occasionnées par ces rebelles Ougandais, rapporte radiookapi.net

A Buta, cité à plus de 300 kilomètres au Nord de Kisangani, plus de 1000 femmes ont défilé en silence, sans scander de chants, mains en l’air, visages renfrognés, pendant deux heures, à travers les rues de la cité de Buta. Certaines étaient à moitié nues. Cette marche était organisée par toutes les associations féminines membres de la société civile du Bas Uélé.

Au point de chute, devant les autorités locales et les observateurs de la Monuc, elles ont fait un sit-in avant de lire leur mémorandum adressé au gouverneur de province. Dans ce mémo, les femmes de Buta ont recommandé au gouvernement central le déploiement urgent des FARDC dans les localités hautement exposés aux incursions de la LRA. Aux hommes de bonne volonté, elles ont sollicité l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence en faveur des sinistrés. S’adressant à la Monuc, les manifestants ont suggéré une descente sur terrain pour constater les faits.

Le commissaire de district du Bas-Uélé s’est aussi dit choqué par les attaques répétées de la LRA dans son entité. Il affirme avoir déjà adressé plusieurs rapports ad hoc à sa hiérarchie.

Par aiileurs, 4 autres personnes ont été tuées par la LRA dans la cité de Aba et dans des villages périphériques la nuit de mardi à mercredi. Les autorités policières locales qui livrent l’information parlent d’exactions dans les villages de koloko, Nyari, Rudu, Asidi, Kangara et Ramadala. Depuis mercredi, plusieurs familles sont arrivées à Aba-centre. Certaines ont passé la nuit dans des maisons abandonnées, d’autres dans des bâtiments de services publics.