Le phénomène prend de l’ampleur au cimetière de Kinkanda. Les tombes sont de plus en plus détruites et les pierres tombales pillées. A ce jour, plus de 15 tombes sont restées ouvertes. Le maire de la ville de Matadi est conscient de ce phénomène et reconnaît l’échec des campagnes menées jusque là pour sensibiliser la population à cette situation, rapporte radiookapi.net
Selon certains témoins, les personnes qui profanent les tombes en les détruisant font leur besogne la nuit. Ils choisissent les meilleures tombes, emportent les barres de fer pour les revendre. Plusieurs tombes détruites par ces profanateurs sont restées ouvertes ce lundi. Et le corps médical de la place craint la propagation de certaines maladies.
En plus de ce phénomène, on observe en même temps que de plus en plus aussi des maisons d’habitation sont construites dans le même cimetière. Jean Marc Nzeyedio, maire de Matadi, reconnaît que les campagnes de sensibilisation amorcées pour combattre les constructions anarchiques dans les cimetières et la profanation des tombes n’ont pas donné des résultats escomptés. Le maire Nzeyedio ne se décourage pas pour autant. Il a déclaré qu’il continue le combat et procèdera à la destruction pure et simple des habitations érigées sur le site du cimetière de Kinkanda, avec l’aide du génie militaire, ainsi qu’à réhabilitation des tombes profanées.
Mais, un membre de la société civile de Matadi qui a requis l’anonymat, s’est déclaré pessimiste sur l’efficacité des mesures annoncées par le maire, car, selon lui, ce n’est pas la première fois que ces mesures sont préconisées.