Des cas de torture et de travaux forcés sont imposés par les hommes armés sur les populations civiles. Ces cas deviennent récurrents dans certaines localités du territoire de Masisi. C’est ce que rapporte l’Action sociale pour la paix et le développement, ASPD, une organisation locale de défense des droits de l’homme. Dans son communiqué de presse paru vendredi, l’ASPD affirme que plusieurs cas sont enregistrés à Ngungu, vers le sud-est de Masisi, rapporte radiookapi.net
Olivier Ndoole, chargé de programme à ASPD, explique quelques exemples des violations des droits de l’homme à Masisi : « Ce sont des actes qui sont commis par des éléments FARDC. Le cas sur lequel porte notre communiqué de presse date du 4 septembre, aux environs de 6 heures du matin. Un enseignant, Ruzirantara de l’école primaire de Ngungu a été victime des travaux forcés. Deux éléments des FARDC l’ont forcé à transporter un sac de patates douces de 80 kg. Mais il y a d’autres cas que nous avons recommandés auprès de l’auditorat supérieur près la cour opérationnelle afin qu’il diligente des procédures judiciaires parce qu’il y a des cas de morts qui sont signalés.»rnLe commandant des opérations Kimia 2 au Nord-Kivu, affirme ne pas être au courant de ces violations des droits de l’homme. Mais il ajoute que si ces allégations se vérifiaient, les coupables seront sanctionnés, conformément aux instructions du Chef de l’Etat. Celui-ci a instauré la tolérance zéro pour tous les militaires qui seront reconnus coupables d’abus à l’endroit des civils.