Près de 2 500 familles ont abandonné leurs maisons, depuis vendredi 13 novembre, à la suite de la montée des eaux du fleuve Congo et des rivières Lomami et Aruwimi, dans la province de la Tshopo.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) redoute l’avènement d’une grande crise dans la région si ces chiffres se confirmaient.
Le territoire de Banalia compte environ sept cents familles affectées par le débordement des eaux des rivières Aruwimi et Abolokwa.
La situation à Isangi est également déplorable, où plus de soixante villages sont actuellement engloutis à la suite de ces inondations.
Selon l’administrateur du territoire d’Isangi, par intérim, Bonaventure Agombe, la plupart des paysans sont dépourvus de tout et passent la nuit à la belle étoile.
Les écoles et les marchés ne peuvent pas fonctionner et les prix des denrées alimentaires ont pris de l’ascenseur suite à cette calamité naturelle.
La situation est similaire dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
Certains quartiers le long de la rivière Tshopo sont inondés suite aux pluies récurrentes sur la ville notamment le quartier Pumuzika, dans la commune Tshopo.
Dans la commune Mangobo, les toilettes sont englouties sous les eaux de pluie et la population utilisent cette eau pour les travaux ménagers.
Les autorités sanitaires redoutent la recrudescence des maladies d’origine hydrique dont le choléra qui sévit déjà dans plusieurs zones de santé de la Tshopo.
En vue de prévenir ces risques, les autorités politiques et administratives locales appellent la population à ne pas utiliser les eaux souillées.
Elles mènent également un plaidoyer auprès des autorités nationales et des partenaires en vue d’une intervention urgente en faveur des sinistrés.
En octobre dernier, quatre cent soixante-huit maisons avaient été englouties dans les eaux, après une forte pluie qui s’était abattue au quartier Plateau Boyoma, dans la commune Makiso.