Affaire de 3 députés de l’opposition: Aubin Minaku justifie l’autorisation accordée au PGR

Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku le 15/03/2014 au palais du peuple de Kinshasa, lors de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a estimé mercredi 30 mars que la décision d’autoriser l’instruction du dossier des députés Muhindo Nzangi, Samy Badibanga et Fabien Mutomb pouvait permettre au Procureur général de la République (PGR) «de pouvoir classer les dossiers sans suite faute des charges suffisantes ou pour inopportunité ».

Il réagissait à la déclaration du groupe parlementaire UDPS et Alliés, qui accusait le bureau de la chambre basse du Parlement qui avait autorisé au procureur d’instruire ce dossier, de vouloir museler l’opposition politique. 

«Nous avons estimé qu’il était bon que le Procureur général de la République puisse avoir suffisamment d’éléments, puisque en tout état de cause,  avant qu’il ne procède  à la moindre arrestation, il devra revenir vers nous. Est-ce dans l’intérêt du député ou pas ?», s’est interrogé Aubin Minaku.

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Le speaker de l’Assemblée nationale s’est plaint de l’attitude et de la démarche du groupe parlementaire UDPS et Alliés. « Mais malheureusement, malgré la démarche pédagogique que nous avons menée, dans l’intérêt des collègues, nous avons été surpris par une déclaration, dans laquelle on a rappelé tous les réquisitoires transmis ici par le Procureur général de la République. Quel est l’esprit de corps entre nous !», s’est-il indigné.

Le bureau  de l’Assemblée  nationale a autorisé l’instruction du dossier qui oppose le Procureur général  de la République aux  députés de l’opposition Muhindo Nzangi, Samy Badibanga et Fabien Mutomb.

 
Le Procureur général de la République avait sollicité en novembre 2015 la levée de l’immunité de ces élus qu’il voulait poursuivre pour « faux et usage de faux». Ils auraient imité la signature de leur collègue Tutu Yala qu’ils auraient apposée au bas d’une motion visant le bureau de l’Assemblée. 

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