Kinshasa : la police interpelle 30 personnes qui manifestaient contre l’invalidation du passeport semi biométrique

La Police a interpellé ce mercredi 20 septembre devant le ministère des Affaires étrangères à Kinshasa, trente personnes qui manifestaient contre la décision de ce ministère d’invalider le passeport semi-biométrique. Cette manifestation n’a duré que dix minutes.

Ces manifestants avaient les banderoles et calicots sur lesquels il était écrit : « touche  pas à mon passeport ! Mon passeport est valide, je refuse de me taire».

On compte parmi les personnes interpellées : les artistes Lexus Legal, Peter Komandua, Ados Ndombasi et le père Emmanuel Bueya.

Ces personnes sont entendues au siège de la police de la ville de Kinshasa. Le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la Police justifie l’interpellation de ces manifestants.

« Ces gens n’ont pas écrit au gouverneur ni au bourgmestre. Ils sont arrivés, ils ont barré la route. Quel est le rôle de la police ? On les a interpellés pour connaitre les motifs de leur revendication. Ils sont ici [commissariat provincial de la police] parce qu’ils ont troublé l’ordre public. La constitution reconnait le droit de manifester mais il y a des préalables. Sinon chacun va commencer à manifester. Aujourd’hui c’est un groupe qui va aller à Bumbu pour réclamer le prix de pain et demain c’est les autres qui vont aller à Mokali parce qu’ils réclament le problème des braises. Finalement il y a quand même une règlementation qu’il faut respecter. Il y  a des préalables. Eux n’ont respecté aucun préalable », affirme le commissaire provincial de la Police ville de Kinshasa.

Il fait remarquer que ces manifestants ont été interpellés et vont être relâchés ce même mercredi.

Les anciens passeports congolais semi-biométrique encore en circulation ne seront plus valides à partir du 16 octobre prochain sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC), indique un communiqué du ministère des Affaires Etrangères. Les détenteurs de ces passeports ne pourront plus être autorisés à franchir la frontière tant à l’entrée qu’à la sortie du territoire national.

Cette mesure suscite l’indignation de la classe politique, des mouvements citoyens, de la population interrogée par radio Okapi et des organisations non  gouvernementales.

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