La Prospérité : « Elections 2018 : les Etats-Unis pour le strict respect du calendrier électoral »

Le communiqué conjoint des représentations diplomatiques des États-Unis, du Canada et de la Suisse publié jeudi en rapport avec la situation politique en RDC est parmi les sujets commentés par la presse Kinoise parue ce vendredi 8 décembre.
 
Ce qui transparait dans ce communiqué est notamment que le pays de Donald Trump s’attend à voir les Congolais jouir de leur droit de vote le 23 décembre 2018, ni un jour de moins, ni un jour de plus, analyse La Prospérité qui scrute ce document.
 
A lire cette communication conjointe, les Etats-Unis, le Canada et la Suisse sont préoccupés par le processus électoral en cours en RDC, notamment sur la question de la machine à voter et le manque de décrispation politique, estimant que ces problèmes pourraient compromettre la présidentielle de 2018, rapporte le quotidien.
 
Les trois pays, poursuit le journal, demandent à la CENI d’appliquer ligne par ligne le calendrier électoral qu’il a publié et au Gouvernement de respecter les engagements contenus dans l’Accord de la Saint Sylvestre. De l’avis du confrère, ce communiqué revient à dire qu’il y a interdiction d’un troisième mandat pour le Président Joseph Kabila et, aussi, de toute modification de la loi fondamentale.
 
Politico.cd qui revient sur ce communiqué note que pour les trois pays, le gouvernement de la République démocratique du Congo n’a pas respecté les engagements pris dans l’accord signé le 31 décembre avec l’opposition.
 
Cet accord, rappelle le site web d’actualité congolaise, engageait notamment le gouvernement congolais à libérer des prisonniers politiques, à mettre fin aux poursuites fondées sur des motifs politiques, à mettre un terme au dédoublement des partis politiques, à respecter les libertés fondamentales et à confier la résolution des cas emblématiques à la Conférence épiscopale nationale de la RDC.
 
D’où, la préoccupation de ces trois pays quant à la suite du processus électoral qu’ils veulent apaisé, analyse le site d’actualité en ligne.
 
Rapport de HRW   
 
La presse kinoise de ce vendredi s’intéresse également aux réactions que suscite le récent rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) sur la RDC. Dans ce rapport, HRW accuse le gouvernement congolais d’avoir recruté des ex-combattants du Mouvement M23 pour réprimer les manifestations des opposants en 2016.
 
Et en croire Le Phare, le directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme a approuvé sur toute la ligne le rapport publié par HRW. Lors du point de presse hebdomadaire de la MONUSCO mercredi en effet, Abdoul Aziz Thioye a indiqué que le travail de cette ONG a recoupé les rapports établis par les observateurs onusiens lors des manifestations susvisées, rapporte le quotidien.
 
A son avis donc, analyse le tabloïd,  les données livrées à l’opinion tant nationale qu’internationale par HRW reflètent la réalité des atrocités du terrain.

Pour le gouvernement pourtant, « ce rapport de HRW est simplement l’expression d’une haine à l’égard du gouvernement congolais et une prise de position, partiale, en faveur d’une frange de la classe politique congolaise, au détriment d’une autre », rapporte kinshasatimes.cd
 
D’après le site web d’infos, c’est ce qu’a dit la ministre de droits humains congolais Marie-Ange Mushobekwa dans une conférence de presse organisée jeudi à Kinshasa pour répondre aux allégations de HRW.
 
Au cours de ce face-à-face avec la presse, la ministre des Droits humains s’en est également prise à la directrice Afrique de Human Rights Watch Ida Sawyer, dénonçant son acharnement sur le gouvernement congolais qui avait refusé de renouveler son séjour en RDC, rapporte pour sa part  Cas-info.ca.
 
Budget 2018
 
Dans un autre registre, L’Avenir fait savoir que les députés nationaux ont adopté mercredi 06 décembre 2017 le projet de loi de finances 2018. Le texte, poursuit le quotidien, est transmis pour seconde lecture au Sénat avant sa promulgation par le Président de la République dans les tout prochains jours.
 
Et d’après cette loi de finances transmis au Senat, le budget de l’Etat pour l’exercice 2018 est évalué à l’équivalence d’un peu plus de 5 milliards de dollars américains, précise le tabloïd.
Le Potentiel de son côté fait observer que ce budget accuse un taux de régression de 10,5 % par rapport à celui de 2017.