Le Potentiel : « Ebola : l’urgence d’une riposte efficace »

La riposte qui s’organise à l’échelle internationale contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui sévit dans l’Equateur, figure parmi les sujets les plus commentés par la presse kinoise de ce lundi 21 mai.

Depuis la déclaration, le 8 mai, de l’épidémie à virus Ebola dans la province de l’Equateur, 26 personnes ont succombé à la suite de cette maladie, 21 cas d’Ebola sont depuis confirmés, 21 autres cas sont probables et 4 cas suspects sont suivis, rapporte Le Potentiel en soulignant que pour l’OMS, cette maladie n’est pour l’instant « pas une urgence de santé publique de portée internationale ».

Cependant, relève le quotidien qui cite des sources de l’OMS, la situation sur le plan national et régional reste préoccupante ; au regard de la propagation rapide de cette maladie.

De nouveaux cas de la maladie à virus Ebola ont été signalés à Wangata, une commune urbaine de la ville de Mbandaka (1,2 million d’habitants). Le journal appelle à l’urgence d ’une riposte efficace pour contenir cette épidémie, prévenant que les populations de Mbandaka ont facilement accès à la métropole Kinshasa, une ville d’environ 12 millions d’habitants.

Une inquiétude partagée par Actualité.cd. Le média en ligne note que la sensibilisation de la population de Mbandaka pour se protéger contre la maladie n’a pas encore commencé.

Au port de Mbandaka par exemple, les passagers et autres commerçants rencontrés disent avoir entendu parler d’Ebola, mais croient que c’est une situation passagère, rapporte le site d’actualité, ajoutant que beaucoup de gens dans la ville continuent non seulement à déféquer dans le fleuve, mais aussi à faire leurs vaisselles et leurs lessives dans les mêmes eaux.
 
Le site d’infos craint que la légèreté avec laquelle les habitants de Mbandaka prennent les informations liées à Ebola dans leur ville soit à l’origine de la propagation de la maladie dans les provinces voisines de l’Equateur.

C’est ce que craint aussi la CENCO, qui s’est alarmée dans un communiqué publié vendredi dernier du manque d’informations sur la maladie à la portée de la population et dit craindre un risque élevé de propagation de cette maladie dans la ville de Mbandaka et dans d’autres villes, rapporte L’Avenir.

Face à cette préoccupation, les prélats catholiques demandent au gouvernement et à la communauté internationale de prendre très au sérieux la résurgence de cette épidémie dans cette partie de la République, relevant que depuis l’apparition de la maladie dans l’Equateur, le taux le taux de létalité est passé de 20% à 90%, lit-on dans les colonnes du quotidien.

Depeche.cd apaise les inquiétudes en annonçant que la lutte contre Ebola dans l’Equateur démarre réellement ce lundi avec le lancement de la campagne de vaccination.

A en croire le média ligne, cette campagne va cibler plus de 600 personnes qui ont été en contact avec celles atteintes du virus Ebola dans la province de l’équateur.

Il s’agit précisément du personnel de santé, les contacts des malades et les contacts des contacts », a précisé le porte-parole par intérim du gouvernement, Flory Kabange Numbi sur les antennes de la radiotélévision nationale congolaise, rapporte le site d’infos congolaises. 

​ « Inhumation de Rossy Mukendi »

La presse Kinoise de ce lundi revient également sur les funérailles de Rossy Mukendi, l’activiste des droits de l’homme tué le 25 février dernier lors des manifestations de laïcs catholiques à Kinshasa.
D’après Le Phare, c’est sous les balles et gaz lacrymogènes lâchés en désordre par des éléments de la police armée jusqu’aux dents, que l’activiste du mouvement citoyen « Objectif 2016 » a été conduit samedi à sa dernière demeure.

Le quotidien rapporte en effet que la procession funéraire, organisée par ses compagnons de lutte aussitôt après la messe de suffrages célébrée en la Cathédrale Notre Dame du Congo, a été dispersée par la police aux alentours du nouveau bâtiment du ministère de l’Intérieur, non loin du Palais du peuple.

Selon le journal, les forces de l’ordre ont arraché le cercueil de Rossy Mukendi aux activistes des mouvements et l’ont abandonné à même le pavé pendant plusieurs minutes avant de le placer à bord de leur véhicule 4x4 et le conduire, de manière expéditive, comme ce fut le cas de la dépouille de la chanteuse Marie Misamu, à la Nécropole Entre Ciel et Terre.