Actualité.cd : « La RDC menace de quitter la CPI »

Revue de presse congolaise du lundi 17 septembre 2018.

La menace de la RDC de quitter la CPI, la qualification des peines contre Jean-Pierre Bemba dans l’affaire subornation de témoins ainsi que l’annonce du meeting de l’opposition sont les sujets que commentent les médias congolais, lundi 17 septembre.

Actualité.cd annonce que la République démocratique du Congo a menacé samedi 15 septembre de quitter la Cour pénale internationale (CPI) estimant que certains juges sont sous pressions de gouvernements occidentaux.

Dans son communiqué, le gouvernement indique que certains gouvernements « exerceraient » des pressions sur les juges de la CPI, en rapport aux questions sous examen, en relation avec la situation en RDC, précise le média en ligne.

Cette mise au point du gouvernement congolais avec le probable retrait de la CPI, se justifie aussi par la propension à instrumentaliser cette juridiction internationale à des buts inavoués et qui risque de saper sa crédibilité, alors qu’elle est censée être garante de la lutte contre les crimes internationaux qui révoltent la conscience universelle, renchérit l’Agence congolaise de presse (ACP).

Pour Forum des As, la RDC met sous pression la CPI qui doit rendre ce lundi 17 septembre son arrêt dans l’affaire en appel de subornation de témoins de Jean-Pierre Bemba.

Trois jours plus tôt, depuis Kolwezi, où il prenait part aux travaux de la Conférence minière, le gouvernement congolais, par la voix du ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, a dit à haute et intelligible voix à la presse attendre de « tirer toutes les conséquences s’il se rend compte que la Cour pénale internationale est instrumentalisée », poursuit le journal.

Selon plusieurs sources proches du gouvernement, les Etats-Unis sont soupçonnés de faire pression sur les juges de la CPI dans le second procès de Bemba, croit savoir Politico.cd, alors que la semaine dernière, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton a menacé l’institution de sanctions si elle persistait à vouloir enquêter sur des crimes de guerre présumés en Afghanistan, rappelle le site web d’infos.

Aux yeux de Kinshasa, indique le média en ligne, ces menaces visent en réalité les juges de la Cour pour statuer en faveur d’une annulation de la peine de Bemba, alors que ce dernier a été justement écarté de la prochaine Présidentielle à la suite de cette condamnation pour subornation des témoins.

Est-ce que le verdict final de la CPI aura une incidence sur la publication, mercredi, de la liste définitive à la présidentielle ? s’interroge pour sa part Le Potentiel.

Sans doute, la décision de la CPI-dans un sens comme dans un autre-ne manquera pas d’influer sur la présidentielle de décembre prochain, estime le quotidien, pour qui, la Commission électorale congolaise, tout comme la Cour constitutionnelle ne redoutent qu’une seule chose : la relaxation de Bemba pour subornation des témoins.

« Ça sera fatal autant pour l’une que pour l’autre. Il y a lieu de rappeler que juste après l’invalidation de sa candidature par la Cour constitutionnelle, Jean Pierre Bemba avait dénoncé une décision politique qui n’avait aucun soubassement juridique », rappelle le tabloïd.

L’opposition en meeting

Le 29 septembre prochain, l’opposition organise un meeting commun, annonce Le Phare, qui précise que c’est la plus grande résolution adoptée à la fin de la série de consultations entre les délégués représentant les candidats de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre, aussi bien ceux encore en course comme ceux invalidés par la CENI et la Cour Constitutionnelle.

Ce meeting a pour objectif de donner des directives à la population sur la suite du processus électoral, ajoute le journal.

A en croire le secrétaire général de l’UDPS, cité par 7sur7.cd, l’opposition politique confirme son identité et son unité dans la quête pour l’alternance démocratique. « A cet effet, elle présentera au peuple congolais son candidat commun à l’élection présidentielle du 23 décembre », a-t-il dit.

Exclu de la course à la magistrature suprême, l’ancien chef rebelle ne baisse pas pour autant les bras. Ses dix années de prison et son acquittement inattendu lui ont appris la patience. Sévère avec le président et déterminé à donner de la voix, il pourrait apporter son soutien à un autre candidat, écrit La Prospérité.