Lubumbashi : le consulat de l’Afrique du Sud assiégé, en représailles aux violences xénophobes

Des dizaines d’habitants de Lubumbashi dans le Haut-Katanga ont assiégé, jeudi 5 septembre, le consulat de l’Afrique du Sud. Selon l’ASBL Justicia qui livre cette information, ces personnes en colère, s’insurgent contre les violences de xénophobie qui ont éclaté dimanche 1er septembre soir à Johannesburg, la principale ville sud-africaine, avant de s’étendre à la capitale Pretoria, indique le quotidien français Le Monde.

D’après le témoignage de Me Thimoté Mbuya de l’ASBL Justicia, ces manifestants ont tenté sans succès d’incendier le consulat et se sont mis à piller les magasins appartenant aux sujets sud-africains.

« Déjà vers 8 heures, les gens se sont amassés autour du consulat de l’Afrique du Sud. Ils ont cassé des vitres, ont brûlé des pneus, ils ont tenté de mettre du feu dans le bâtiment », relate Me Timothée Mbuya.

Il indique que les dégâts ont été limités grâce à l’intervention de la police.

Le groupe qui était au consulat s’est dirigé par la suite vers le centre-ville et s’en est pris à quelques magasins appartenant aux ressortissants de l’Afrique du Sud.

L’ONG Justicia Asbl demande à l’autorité publique de renforcer les mesures de sécurité des personnes et de leurs biens dans la ville de Lubumbashi.

« Tout porte à croire que si la situation en Afrique du Sud ne s’améliore pas, les gens vont s’en prendre à tout ce qui appartient à l’Afrique du Sud, et cela risquerait de dégénérer », prévient Me Timothée Mbuya.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur du Haut-Katanga annonce la tenue d’une réunion de sécurité, prévue jeudi 5 septembre dans l’après-midi.

La rencontre devra prendre des mesures visant à faire face à cette situation et assurer la sécurité les personnes et leurs biens sur toute l’étendue de la province.

A en croire le journal Le Monde, des dizaines de magasins, appartenant principalement à des étrangers, ont été pillés, et des camions brûlés dans la province du KwaZulu-Natal (est). Selon un dernier bilan de la police jeudi, au moins sept personnes ont été tuées et plus de 400 arrêtées. La nationalité des victimes n’a pas encore été communiquée. La situation continuait à se normaliser jeudi, après une nuit de mercredi à jeudi relativement calme, ajoute le média français.

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