Affaire sauts-de-mouton : les trois détenus préventifs ne sont pas maltraités en prison (Bernard Takayite)

Les trois détenus à la prison centrale de Makala, dans l’affaire Saut-de-mouton ne sont pas maltraités, a affirmé lundi 2 mars 2020, le vice-ministre de la Justice, Bernard Takayite. Il réagissait aux allégations selon lesquelles ces personnes étaient maltraitées.

« Nous avions eu l’information qu’ils étaient maltraités et torturés au niveau de la prison. Nous avons vérifié et nous avons constaté qu’il y avait plus de peur que de mal. Nous avons échangé tour à tour avec les détenus en question et nous avons remarqué qu’ils sont en parfaite santé », a assuré M. Takayite, à l’issue d’une visite d’inspection effectuée à la Prison centrale de Makala.

Le vice-ministre de la Justice s’est réjoui de leur état de santé, parce que selon lui, il s’agissait « d’une obligation professionnelle de venir vérifier tout ce qui était en train de se passer. »

Le directeur général de Samibo Congo et président de la communauté libanaise en RDC, Jammal Samih, le Directeur général de l’Office des routes (OR), Mutima Sakrini, ainsi que le Directeur général de SAFRICAS, David Blattner, sont déténus en prison depuis quelques jours.

Ils sont poursuivis pour abus de confiance dans le cadre des enquêtes des parquets généraux près les Cours d’appel de Kinshasa.

Jammal Samih clame son innocence

Accusé d’avoir volé 57 millions USD pour logements sociaux, Jammal Samih a, de son côté, clamé son innocence, en montrant au reporter de Radio Okapi, une plaie sur sa langue due à la malnutrition dans une prison bien approvisionnée :

« Quatre jours je ne mange pas, je ne dors pas, regarde. J’ai pu obtenir le marché encore à cause des prix. Au lieu de 900 maisons, ils ont commandé 1 500 maisons, 300 pour Maluku. Ils m’accusent que j’ai volé l’argent. Il n’y pas de marchandises. Ils m’accusent que j’ai volé les 57 000 000 USD ».

Par ailleurs, le conseil du président des Libanais en RDC a annoncé un appel en gestation au Tribunal de grande instance de Matete pour une liberté provisoire de son client.

 

 

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