Le Potentiel : Lutte contre la corruption : « Des sénateurs américains poussent Tshisekedi à démanteler le « système kleptocratique » de l’ancien président Kabila »

Revue de presse de ce mercredi 19 août 2020

Les médias relayent et commentent en majorité une  lettre d’un groupe des sénateurs américains demandant à l’administration Trump de démanteler ce qu’ils appellent le ‘’système kleptocratique’’  de Joseph Kabila

Le Potentiel rapporte que des sénateurs américains demandent à l’administration Trump de se « concentrer sur le démantèlement du système kleptocratique de l’ancien président Kabila », de sorte que les vastes richesses naturelles de la RDC profitent au peuple congolais.

D’après le journal, la correspondance a été envoyée, le lundi 17 août 2020, au Secrétaire d'État, Mike Pompeo et au Secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin par  le président de la commission sénatoriale des Relations étrangères, Jim Risch (R-ID), le membre de rang Bob Menendez (D-NJ), et les sénateurs Marco Rubio (R-FL), Tim Kaine (D-VA), Ted Cruz (R-TX), Chris Coons (D-DE), David Perdue (R-GA), Benjamin Cardin (D-MD) et Cory Booker (D-NJ).

« Ces sénateurs insistent sur la nécessité de faire pression pour des réformes structurelles en République démocratique du Congo », précise Le Potentiel qui ajoute que « très puissante, cette lettre des sénateurs américains qui rappellent en des termes les plus forts la nécessité de poursuivre, en RDC, la lutte contre la corruption et d’étendre les sanctions, en désignant des cibles jusqu’ici épargnées. Plus qu’une piqûre de rappel, c’est un avertissement sans pareil ! En clair, les sénateurs américains poussent Félix Tshisekedi à s’attaquer à la corruption de haut niveau. »

Quatre domaines politiques principaux sont ciblés, souligne encore le journal : « primo, l'élargissement des sanctions ciblées, en particulier contre les fonctionnaires et les entreprises impliqués dans la corruption de haut niveau et ceux qui contournent les sanctions ; secundo, prendre des mesures de lutte contre le blanchiment d'argent, notamment en publiant un avis sur le blanchiment d'argent ; tertio, faire des réformes anticorruption une condition des prêts non urgents du Fonds monétaire international (FMI) ; quarto, s'attaquer au commerce de l'or de la guerre, notamment en imposant des sanctions aux négociants en or de la guerre, en prenant des mesures d'incitation et en contribuant à faciliter les négociations entre les gouvernements de la RDC, de l'Ouganda et du Rwanda en vue d'harmoniser les taxes à l'exportation de l'or.»

Sur le même sujet, Cas-info.ca indique que ces sénateurs ont sollicité le démantèlement du mauvais système  mis en place dans par l’ancien régime. Ils ont rappelé le travail historique des États-Unis afin de relever la RDC.

« Les États-Unis ont une occasion historique de contribuer à relever les défis structurels en RDC en travaillant à la lutte contre la corruption et renforcent de l’état de droit » peut-on lire dans un extrait de ladite correspondance, repris par le media.

Ces sénateurs américains constatent que « le président Félix Tshisekedi n’a pas encore véritablement freiné la corruption de haut niveau », note encore Cas-info.ca.

Selon eux, « l’Etat Congolais est toujours sous l’emprise de son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange, et ses acolytes, et que « la violence systématique perpétuée par les forces de sécurité de l’État et leurs mandataires armés dans l’Est continue toujours ».

Dans un tweet de la présidence relayé par Cas-info.ca, le président Félix Tshisekedi a réagi à la lettre des sénateurs américains, membres du comité des relations étrangères sur la situation politique en RDC.
 

« Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo salue la lettre du Committee on Foreign Relations qui applaudit les avancées historiques en RDC dans des matières spécifiques de liberté, de droits de l’homme, de la bonne gouvernance. Saluant le soutien des USA dans le cadre du Partenariat Privilégié pour la Paix et la Prospérité, le Chef de l’État rappelle sa détermination à améliorer la situation générale de la RDC dans les matières précitées » rapporte le media

Selon eux, « L’enquête en cours sur l’ancien président de la Gécamines Albert Yuma (un personnage clé du cercle restreint de Kabila) et condamnation du chef de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, pour corruption et les détournements de fonds sont des signes prometteurs de progrès », sont parmi les signes, peut-on encore lire dans  Cas-info.ca