RDC : plus de 60 Burundais arrêtés depuis le début d’identification des étrangers en situation irrégulière


Le secteur opérationnel Sokola 2 des Forces armées de la RDC (FARDC) au Sud du Sud-Kivu a mis la main lundi 14 juin plus de 60 Burundais en l’espace de deux mois. Selon le porte-parole adjoint des FARDC du secteur opérationnel Sokola 2 sud du Sud-Kivu, malgré les fouilles et perquisitions effectués dans leurs domiciles, aucun effet militaire, aucune arme ni munition n’a été retrouvée sur ces civils burundais. 

Beaucoup de personnes arrêtées sont employées dans plusieurs secteurs de la vie à Uvira dont la pêche, le restaurant, et les chantiers en construction. Elles sont des conducteurs de moto, d’autres travaillent dans des bars et hôtels, notamment. 

« L’identification ne concerne pas uniquement les Burundais, mais tous les étrangers. Mais nous regrettons aussi de voir que ce sont les opérateurs économiques (les patrons) qui sont en train de gérer ces infiltrés ici à Uvira. Ce sont les infiltrés parce qu’ils sont sur le sol congolais, sans document CPGL ni même leur carte d’identité burundaise karanga muntu », a affirmé le porte-parole adjoint des FARDC du secteur opérationnel Sokola 2 sud du Sud-Kivu. 

En dehors des personnes en situation irrégulière, l’armée traque aussi les militaires et policiers en divagation ou en situation irrégulière. Elle dit avoir déjà arrêté six militaires dont des officiers.  

« Nous avons arrêté aussi des officiers du grade de colonel et de major ainsi que des militaires en provenance de Goma, de Minembwe et d’ailleurs. Ils ont des feuilles de route. Mais pour certains, les numéros d’armes qu’ils détiennent ne figurent pas sur le document officiel. Et là vous comprenez qu’ils sont suspects ! Nous demandons à la population de soutenir le commandant du secteur des FARDC dans cette opération d’identification », a ajouté le porte-parole adjoint des FARDC du secteur opérationnel Sokola 2 Sud du Sud-Kivu. 

Toutes les personnes sont auditionnées par les services des renseignements avant que leurs dossiers soient harmonisés, soit avec les unités de provenance pour les militaires et policiers, soit qu’ils soient orientés vers la Direction générale de migration (DGM) ou la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), pour les civils. 

La société civile a, quant à elle, salué ce travail des forces de l’ordre et de sécurité.  

Cependant, d’après elle, des mesures rigoureuses doivent être prises à l’endroit des militaires et policiers en situation irrégulière. Et c’est au regard de la criminalité enregistrée chaque jour dans la ville dont les forces de l’ordre sont impliquées. 

Cette opération d’identification est conduite chaque jour dans différents quartiers conjointement par l’armée, la police et les services de sécurité. 

Après le quartier Kilomoni patrouillé lundi, l’équipe conduite par le lieutenant-colonel Mundele Pole Pole des FARDC poursuivra sa mission à Kavimvira, Rugenge et Kinaga, au Nord de la ville. 

 

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