Idiofa : la société civile plaide pour la réhabilitation et le désengorgement de la prison locale


La société civile du territoire d’Idiofa (Kwilu) plaide pour le désengorgement et la réhabilitation de la prison rurale de cette partie de la province, qui est actuellement délabrée et saturée. Dans un entretien accordé mercredi 8 septembre à Radio Okapi, le président de cette structure, Jean-Marie Bells Eleng, indique que sur quatre pavillons, trois se sont déjà écroulés. 

Construite depuis 1937 en brique adobes, la prison d’Idiofa située au chef-lieu du territoire portant le même nom n’a jamais bénéficié d’une quelconque réhabilitation. Sur ses quatre pavillons de départ, trois se sont déjà écroulés à la suite de la vétusté et il n’en reste qu’un seul qui abrite actuellement tous les détenus, femmes et hommes.

Le président de la société civile, qui alerte sur cette situation, redoute aussi l’écroulement, dès le début de la saison des pluies, de cet unique bâtiment restant. Selon lui, les murs portent déjà des fissures profondes qui laissent voir clairement de l’intérieur à l’extérieur et vice versa.

Préoccupé par cette situation, Jean-Marie Bells Eleng plaide pour la réhabilitation et le désengorgement de cette prison, qui dépasse de plus de trente détenus, sa capacité carcérale :  

« Si on peut réhabiliter rien que l’unique pavillon qui reste pour abriter et les hommes et les femmes. On a toujours demandé, il n’y a rien. C’est urgent il faut que les gens interviennent ; sinon, on ne saura plus arrêter les gens. Il y avait 76 prisonniers avant-hier, et aujourd’hui matin, comme on a encore envoyé une vingtaine, ça doit être autour de 90. On a demandé au procureur de retirer les deux tiers des cas bénins pour laisser la place aux criminels ».   

Il a par ailleurs affirmé que les prisonniers de cette maison carcérale manquent la nourriture, faute de subvention. Et nombreux d’entre eux sont malnutris.  

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