AfricaNews : « Suspense au procès Matata Ponyo : La défense paralyse, d’entrée, la démarche du ministère public »

Revue de presse du mercredi 10 novembre 2021

La Cour constitutionnelle va-t-elle se déclarer incompétente de juger Matata Ponyo dans l’affaire Bukanga Lonzo ou pas ? Le suspense demeure entier, comme l’indiquent les journaux parus mercredi 10 novembre à Kinshasa.

« Le suspense! Il est vivant au procès du sénateur Augustin Matata Ponyo. Conduite par Me Nyabirungu Mwene Songa, la partie défenderesse n’a pas attendu pour attaquer. Elle a paralysé, d’entrée de jeu, la démarche du ministère public. S’appuyant de bout en bout sur la Constitution, la défense a soulevé les exceptions relatives à l’incompétence de la Haute cour et celles d’irrecevabilité de l’action du ministère public », rapporte AfricaNews.

Cependant, fait remarquer Le Potentiel, « en dépit de plusieurs appels en provenance des sphères aussi bien judiciaires que politique où de la société civile sur « des irrégularités » observées dans la procédure entreprise par le ministère public dans cette affaire, ce dernier n’entend point capituler. Sans doute, comme le prétendent plusieurs observateurs, une main noire serait visiblement à la manœuvre pour écrouer, quoiqu’il en coûte, l’homme à la cravate rouge ».

Devant pareille évidence, poursuit le quotidien, la défense de Matata Ponyo n’envisage guère se laisser faire. Pour ses avocats, dans une nation qui prône l’Etat de droit, seul le droit dit en toute droiture doit guider l’action de justice.

Après une série d’exceptions d’incompétence et d’irrecevabilité soulevée par la partie défenderesse, cette dernière demande carrément à la Haute de se déclarer incompétente à examiner la présente action, rapporte La Prospérité. « …C’est pourquoi, à titre principal, la Cour dira recevable et totalement fondé le moyen d’incompétence tel que soulevé par le Premier Cité et, se déclarera incompétente à connaître du présent litige. Et, si par impossible, la Cour passait outre ce moyen, elle constatera cependant, à titre subsidiaire, que l’action initiée par le Ministère Public est irrecevable, faute pour lui de n’avoir pas produit la résolution du congrès qui l’autorise de poursuivre le premier cité », conclut dans une note de plaidoirie Me Nyabirungu mwene Songa.

A propos de l’affaire Chebeya et Bazana, La Tempête des Tropiques annonce une descente sur le terrain ce mercredi à la ferme du général Zelwa Katanga dit Djadjidja à Mitendi, dans la commune de Mont Ngafula. Il s’agit du site « où après l'assassinat de Fidèle Bazana, serait enfoui sa dépouille. La descente sur terrain de ce mercredi sera une occasion pour la justice militaire de confronter Jacques Mugabo à Djadjidja », espère le journal.

Le Potentiel annonce par ailleur une Nouvelle arrestation d’un policier impliqué dans ce double assassinat. « Arrêté dans l’ex-Ka tanga où il se cachait, Jeancy Mulanga, policier impliqué dans l’assassinat du président de l’ONG La Voix des sans voix (VSV) Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, a été transféré à Kinshasa”, écrit le journal, avant de préciser :

« Jeancy Mulanga est le policier qui a accueilli Chebeya à son arrivée et a conduit ce dernier auprès de Kenga Kenga, le chef du commando. Il a aussi été chargé d’arracher les pages du registre des visiteurs où figuraient les noms des deux défenseurs des droits de l’Homme ».

Sur un tout autre chapitre, le quotidien Le Journal parle du lobbying de Tshisekedi pour Denis Kadima tout en faisant des concessions. « Mike Hammer est en première ligne pour tenter de faire endosser aux plus sceptiques la CENI sous Denis Kadima. Après Jean-Pierre Bemba Gombo, Moise Katumbi est de nouveau annoncé à Kinshasa. Ce lobbying pourrait heurter une grosse barrière CENCO-ECC et un lourd obstacle FCC et Lamuka, deux courants dont la marche de protestation contre Kadima est finalement fixée au 13 novembre courant », note le tabloïd.