Butembo : les habitants se ruent dans les abattoirs, acheter la viande de bœuf pour le repas de nouvel an

Les abattoirs de la ville de Butembo (Nord-Kivu) ont été pris d’assaut samedi 1er janvier dès la matinée par les consommateurs de viande de bœuf, venus s’approvisionner pour le repas de nouvel an.

A kasongomi, où se trouve l’un des abattoirs publics de la ville, le reporter de Radio Okapi a constaté que les activités d’abattage étaient déjà lancées autour de 6 heures locales.

 Reportage

 Une heure après que les premières bêtes ont été abattues, l’ambiance est devenue mouvementé dans l’abattoir de kasongomi. Certains bouchers récupèrent rapidement leurs bêtes abattues en direction de leurs différents lieux de vente et d’autres les revendent sur place à l’abattoir même, qui se transforme en lieu de négoce.

 C’est la ruée des consommateurs qui commencent alors. Des femmes, des hommes, des jeunes s'empressent progressivement pour acheter de la viande à l’occasion de la fête. La viande de bœuf est très prisée pour le repas du nouvel an dans la région.

 Pour Mahamba Ndaliko, porte-parole de l’association des bouchers et fournisseurs des bêtes de Butembo, tout se passe vraiment bien.

 « Les activités se déroulent bien, nous avons amené  beaucoup des bœufs, bien que la pluie a perturbé les activités toute la journée d’hier, mais tout s’est bien passé, nous avons eu beaucoup de clients. C’est pourquoi nous avons été matinal ici. Les gens achètent depuis hier parce que c’est la nouvelle année et tout le monde veut quand même manger de la viande. Il y a vraiment beaucoup plus de clients aujourd’hui par rapport à la fête de Noël », a déclaré ce boucher.

 

Malgré cet engouement de clients en cette période de fête, pas de surenchère chez les vendeurs. Le prix d’un kilo de viande est resté à 10000 francs congolais (5 USD) comme en temps normal. 

Certaines familles se sont regroupées, mettant de l’argent ensemble, chacune selon ses moyens, pour acheter des bœufs dont elles se sont ensuite reparties la viande proportionnellement.  Ce système d’achat communautaire, permet à des nombreuses familles d’avoir de la viande malgré la difficile conjoncture économique actuelle due à l’insécurité qui prévaut dans la région.

 

Par ailleurs, l’association des bouchers et fournisseurs des bêtes rassure qu’il y a un stock des bêtes suffisant pour inonder les marchés jusqu’au 10 janvier prochain.

 

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