Le Journal : « Il n’y pas de guerre en RDC : Jules Alingete interpellé à l’Assemblée nationale à l’initiative du député Jackson Ausse

Revue de presse de ce vendredi 29 avril 2022

L’interpellation de l’Inspecteur des Finances, Chef de service Jules Alingete Key à l’Assemblée nationale et le séjour du Président de la République dans le Grand Katanga font la Une des Journaux parus ce vendredi 29 avril à Kinshasa.

 

L’Inspecteur des Finances, Chef de service Jules Alingete Key est interpellé à l’Assemblée nationale à l’initiative du député Jackson Ausse. Cette interpellation du numéro 1 de l’Inspection générale des finances (IGF) fait suite à ses propos “graves” tenus aux États-Unis sur la situation sécuritaire qui prévaut en République démocratique du Congo, rapporte Le Journal.

Selon le député, Jules Alingete, au cours d’une rencontre avec les partenaires aux États-Unis, a nié le fait que la RDC était en guerre. Il n’y a pas de guerre en RDC”, a-t-il dit. C’est cela qui motive cette interpellation du patron de l’IGF par l’élu national.

« Me fondant sur les dispositions de l’article 193 du règlement intérieur de notre chambre, j’ai l’honneur de vous transmettre en annexe l’interpellation adressée à Monsieur l’Inspecteur Général des Finances, Chef de service », a écrit, ce jeudi 28 avril, le député Jackson Ausse au président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso.

Selon l’élu d’Irumu, en Ituri, les propos que Jules Alingete a tenus à Houston, au Texas (USA), devant les investisseurs américains sont de nature à jeter en pâture les efforts jusque-là fournis par les Forces Armées de la République démocratique du Congo pour la restauration de la paix dans la partie Est du pays, indique La Prospérité.

«Ce tableau tel que peint par le Chef des services des finances publiques nous met en porte à  faux avec la population. Et nous, en tant que représentation nationale, on ne peut pas rester silencieux devant les affirmations qui veulent voiler la situation de la violence qu’il y a dans le pays. Au moment où je vous parle, il y a des corps qui jonchent la terre et on ne les a pas encore enterrés. Nous perdons nos vaillants militaires sur les lignes des fronts. Et l’inspecteur des finances se permet de dire qu’il n’y a pas de guerre en République démocratique du Congo. C’est de l’injure envers la population du Congo », a martelé, face à la presse, Jackson Ausse lors du dépôt de son interpellation.

Les propos de Jules Alingete sont aussi condamnés par la societe civile à travers un communiqué, indique encore Le Journal. 

Pour le Panel d’experts de la société civile, “ces propos ne font que cracher sur les mémoires des victimes de la guerre qui sévit dans la partie Est de la RDC depuis plus d’une dizaine d’années”, peut-on lire dans les colonnes de ce quotidien.

Felix Tshisekedi dans le Grand Katanga

Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a entamé mercredi 27 avril une tournée dans le Grand Katanga, à partir de la ville de Lubumbashi. Alors que « le Grand Katanga brûle à la suite des tensions intercommunautaires entre Katangais et Kasaïens », le Président de la République est porteur d’un message de paix pour une cohabitation pacifique entre différentes communautés qui peuplent le Grand Katanga. Jeudi à Lubumbashi, le Chef de l’Etat a présidé la réunion du Conseil provincial de sécurité. Objectif : rétablir l’autorité de l’Etat autant dans le Haut-Katanga que dans toutes les provinces démembrées du Grand Katanga, renseigne Econews.

Cette réunion du Conseil provincial de sécurité a connu entre autres la participation du premier ministre, Jean- Michel Sama Lukonde, du vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Daniel Aselo, et du gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, précise Africa News.

Et La Prospérité de noter que l’agenda de Felix Tshisekedi, annoncé par la Présidence, prévoit des échanges avec les notables et leaders du Grand Katanga afin d’appréhender les« enjeux de développement de cet espace ».

Il va également visiter quelques ouvrages réalisés dans différentes localités du Grand Katanga pour évaluer les progrès socio-économiques réalisés pendant ses trois premières années de mandature.