Indaba mining : bilan de la participation de la RDC

 

Le forum minier international Indaba s’est clôturé jeudi 09 février  à Capetown en Afrique du Sud. L’évènement a connu une forte participation des parties prenantes congolaises dont notamment le Président de la République et les ministres des Finances, de l’Industrie, des Moyennes et petites entreprises ainsi que les gouverneurs du Lualaba, de Haut-Lomami et du Haut-Katanga. Retour sur le bilan de la 29ème édition d’Indaba Mining…

 

La RDC présentée, de manière indéniable, comme pays solution pour la transition écologique et énergétique

C’était la première fois depuis qu’Indaba mining est organisé qu’un Président de la RDC soit présent. La présence du Chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi a permis de positionner la RDC, pays minier par excellence au cœur des débats. Felix Antoine Tshisekedi a, dans un discours aux accents promotionnels, mis en lumière le potentiel minier de la RDC avec plus de 1000 substances minérales différentes dont le pays regorge. Ce qui permet à la RDC de jouer un rôle stratégique dans la transition énergétique. Ainsi en cette période de changement climatique, « la RDC se révèle être un partenaire à considérer pour le cobalt, le coltan, le germanium et, bien-sûr, le lithium, afin de garantir une meilleure transition écologique et énergétique », a précisé le Chef de l’Etat.

 

Au-delà de la présence du chef de l’Etat, les ministères ont vanté le potentiel minéral congolais

Un petit déjeuner sur la thématique de la RDC a été organisé par le ministère des Mines mercredi 08 février. Présents à cette rencontre, les banques Equity, Rawbank,TMB, présentes en RDC ont évoqué le fait qu’elles étaient des partenaires privilégiés du secteur minier. Quelques multinationales minières établies dans le pays dont Glencore, Barrick Gold, et MMG, une société de production de cuivre, ont présenté également leurs investissements en RDC chiffrés à plusieurs milliards de dollars américains ainsi que les projets de développement qu’elles ont réalisés. A Indaba, s’est surtout ressenti de la part des autorités congolaises un besoin de rassurer les opérateurs sur la sécurisation de leurs investissements au regard du contexte sécuritaire instable dans la partie Est de la RDC.

« La sécurisation des investissements est le seul gage de stabilité et de durabilité en RDC, de leur côté, les investisseurs doivent également se conformer aux exigences du code minier de la RDC », a déclaré Antoinette Nsamba Kalambayi, ministre des Mines.

 

A Indaba Mining, la province du Lualaba a aussi présenté l’état d’avancement du centre de négoce en cours de construction

D’après Fifi Masuka, gouverneure de la province du Lualaba, 150 000 creuseurs sont recensés dans cette jeune province et le secteur de l’exploitation minière artisanale connaît, des multiples problèmes. Pour y remédier, le gouvernement provincial du Lualaba a mis en place un projet de développement des zones économiques spéciales, notamment la construction du centre de négoce de Musompo. Son objectif est de promouvoir l’amélioration du niveau de vie des communautés locales, assurer la maximisation des recettes fiscales, améliorer la traçabilité et la sécurité dans et autour des sites miniers.

De belles perspectives mais les défis sont immenses

Les défis sont encore de taille. D’ailleurs, le représentant de la chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo(FEC) EC présent à Indaba disait que l’urgence aujourd’hui se situe à deux niveaux : investir dans l’exploration de nouveaux gisements car seuls 19 % sont à ce jour connus et surtout combler le déficit énergétique pour l’industrie minière estimée à 1000 megawatts.  C’est ça qui permettra d’accroître les revenus du secteur minier dans l’économie congolaise jugée encore faible par le représentant de la chambre des mines de la FEC. 

 

 

 

 

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