3e jour sans moto taxi à Watalinga: un chef coutumier en appel au gouvernement provincial

Cela fait trois jours ce vendredi 2 juin depuis que les taximen-motos ont retiré de la circulation leurs engins, dans la chefferie des Watalinga, au territoire de Beni (Nord-Kivu). 

Cette action a été déclenchée par ces conducteurs pour dénoncer le délabrement avancé du tronçon routier Mbau-Kamango,  longue de 80 kilomètres, mais également la multiplicité des taxes et barrières le long de cette route. 

Les motards ne jurent que par le remplacement de l’attributaire de cet axe routier qu’ils jugent « d’inefficace et sans moyens logistiques conséquents ». 

Ils demandent aussi la baisse des taxes du péage routier. 

Le coordonnateur de l’organisation, Action pour la défense des droits de l’Homme, David Muwaze estime qu’il est urgent que les autorités interviennent, vu l’importance de cet axe routier. 

« C'est une route d’intérêt sécuritaire d’abord. Deuxième chose, c’est une route d’intérêt économique à l’alimentation des grandes agglomérations telle que Oicha, Beni et Butembo. Mais aussi la liaison qui existe entre le Congo et l’Ouganda à partir de Nobili », a indiqué David Muwaze.

Le chef de la chefferie des Watalinga, Pascal Saambili Bamukoka  juge fondée la revendication des motards. 

Il en appelle aux autorités provinciales pour débloquer cette situation qui selon lui, paralyse l’économie locale : 

« On s’est mis autour d’une table, mais il revient maintenant à la hiérarchie, donc aux autorités de la province, de choisir un autre attributaire qui est compétent. Parce que, cette route ne nécessite pas des travaux manuels. Quelqu’un qui a une pioche là où il faut quand même des tracteurs et des bennes, c’est compliqué ».

Il indique toutefois que des discussions sont en cours avec les motards pour qu'ils reprennent les activités après la baisse des taxes du péage routier.

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