Beni : veuves et orphelins des militaires manifestent contre l’omission de leurs noms sur les listes des bénéficiaires de la rente de survie

Des veuves de militaires et leurs enfants ont manifesté, mardi 22 aout, à Beni pour protester, selon eux, contre l’omission de leurs noms sur la liste des veuves et orphelins militaires. Et ce, après le contrôle physique effectué par la délégation de l’Inspection générale des FARDC venue de Kinshasa.

L’armée affirme de son côté qu’il s'agit de « vraies-fausses » veuves de militaires, car elles détiennent de faux documents fabriqués par certains officiers militaires.

Ces femmes qui prétendent être veuves de militaires, affirment être identifiées par le service administratif militaire depuis la mort de leurs maris.

Elles se disent surprises de l’omission de leurs noms sur la liste des bénéficiaires de la rente de survie, après le dernier contrôle de l’Inspection de générale des FARDC.

Une manifestante qui a requis l’anonymat, reconnait cependant que parmi elles, figurent des femmes avec de faux documents obtenus auprès de certains officiers militaires. 

  Il y aurait vraisemblablement des magouilles administratives dans l’enregistrement des veuves militaires.

Selon le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole militaire dans la région de Beni, la justice militaire est en train d’examiner la situation au cas par cas :

 « Nous avons constaté ensemble avec la délégation qu’il y a des magouilles parce que le contrôle est tellement rigoureux. Il y a de fausses veuves qui détiennent trois, quatre, cinq cartes d’électeur. Mais il faut dire qu’il il y a des vraies veuves aussi qui sont déjà dans d’autres provinces, parfois qui ne reçoivent plus rien, alors que les fausses veuves et les faux orphelins sont ici en train de bénéficier la rente de survie des soldats ».

A l’issue du contrôle physique opéré par l’Inspection générale des FARDC, une quarantaine de femmes qui se faisaient passer pour des veuves de militaires ont été arrêtées avec de faux documents, atteste le capitaine Anthony Mwalushayi.

Au total de 127  dossiers sont passés au peigne fin par des inspecteurs venus de Kinshasa.  

 

 

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