La coordination provinciale de la Protection civile de l’Ituri tire la sonnette d’alarme face à la prolifération de lieux de prostitution à Bunia, où se retrouvent même des filles mineures, souvent issues de milieux précaires ou déplacées par les conflits.
Dans un bulletin publié le lundi 28 juillet, elle dénonce l’implication de certains tenanciers de bars et d’hôtels, qui autorisent la fréquentation de leurs établissements par des jeunes filles de moins de 18 ans. Une situation jugée extrêmement préoccupante, tant pour la santé que pour l’avenir de ces enfants.
Selon le coordonnateur provincial, Robert Ndjalonga, plusieurs zones dites « points chauds », notamment Transville, sont devenues des lieux de prostitution nocturne.
« Ces jeunes filles, souvent vulnérables, se livrent à la prostitution dès la tombée de la nuit, poussées par la pauvreté et la misère sociale », a-t-il déclaré.
Certaines d’entre elles fréquentent les bars et hôtels à la recherche de clients, ignorant les risques sanitaires, sociaux et psychologiques auxquels elles s’exposent. Le phénomène affecte également leur accès à l’éducation, compromettant leur avenir.
La Protection civile appelle à une mobilisation collective :
- Les parents pour renforcer l’encadrement familial,
- Les services de sécurité pour intensifier les contrôles,
- La société civile pour sensibiliser et accompagner les victimes.
À noter que la MONUSCO mène actuellement une campagne de sensibilisation contre les abus sexuels dans les camps de déplacés à Bunia, notamment à Salama et Kigonze, où les enfants représentent plus de 60 % de la population.