Au moins 100 000 personnes déplacées à la suite des combats entre FARDC et différents miliciens à Fizi

Au moins 100 000 personnes se sont déplacées ces derniers mois, à la suite des violences causées par les miliciens Twirwaneho et leurs alliés, le groupe Red Tabara, principalement sur les hauts et moyens plateaux de Fizi, au Sud-Kivu. Ces déplacés internes vivent dans des conditions difficiles, sans assistance humanitaire suffisante, exposés à des risques graves pour leur sécurité et leur survie.

Par ailleurs, les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC), leurs alliés, les combattants Wazalendo contre la coalition Twirwaneho-Red Tabara-M23 ont provoqué le déplacement massif des milliers de civils. Ces déplacés internes manquent de tout.

L’administrateur territorial de Fizi, Sammy Badibanga, alerte sur une grave crise humanitaire liée aux violences causées par ces miliciens dans la région du Sud-Kivu. Ces groupes armés, qualifiés de « hors-la-loi », exploitent illégalement des minerais d’or et de coltan dans la chaîne de Mitumba, contribuant ainsi fortement à l’insécurité persistante. Cette ruée vers les ressources naturelles est une des causes majeures des affrontements dans la région.

Sammy Badibanga souligne que les actes de violence perpétrés par ces miliciens constituent une violation flagrante des droits humains et dénoncent la persistance de l’exploitation illicite des ressources naturelles qui alimente le conflit. Il salue la réponse engagée par certains partenaires humanitaires qui ont commencé à identifier et cibler les déplacés pour leur apporter une aide, mais appelle à un renforcement urgent des interventions d’urgence des autorités provinciales, nationales et des ONG, afin d’atténuer les souffrances de la population et stopper l’exploitation illégale des minerais.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: