Revue de presse kinoise du jeudi 4 septembre 2025.
La plupart des journaux parus ce jeudi à Kinshasa reviennent sur les consultations que le vice-Premier ministre et ministre du Budget a entamées pour apprêter le texte du projet de lois des finances 2026, à quelques jours de l’ouverture de la session de septembre, dite budgétaire.
La Référence Plus qui ouvre le bal, titre à sa Une « Adolphe Muzito consulte tous les ministères pour affiner les prévisions ». Ce quotidien précise que le vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, poursuit ses consultations avec les membres du gouvernement, en vue d’affiner les prévisions budgétaires de chaque ministère avant l’arbitrage final de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka. Cette démarche, qualifiée d’innovante, écrit ce quotidien, vise à rendre le processus budgétaire plus participatif, en tenant compte des priorités réelles des ministères, dans un contexte marqué par la nécessité d’optimiser les ressources publiques. Ce portail rappelle que la première série de consultations a débuté avec la ministre des Affaires sociales et Actions humanitaires, Ève Bazaiba. La délégation comprenait également la ministre déléguée aux Personnes vivant avec un handicap, précise le tabloïd.
En plaçant la concertation au cœur de la mécanique budgétaire, signale Infos 27, Adolphe Muzito rompt avec une tradition trop souvent marquée par l’opacité et l’arbitraire des chiffres. Selon ce quotidien, l’ouverture, le 2 septembre courant, d’un cycle inédit de consultations avec les ministères sectoriels apparaît comme une respiration démocratique dans la fabrique des finances publiques. Plus qu’un exercice de style, souligne le tabloïd, la méthode Muzito vise une fois de plus à répondre à une exigence : bâtir un budget 2026 arrimé aux besoins réels, adossé à des ressources maîtrisées et orienté vers des résultats concrets. Dans un pays où l’équilibre entre discipline financière et impératif social reste fragile, Infos 27 fait savoir que cette démarche affiche une ambition claire : restaurer la crédibilité de l’action publique et consolider la croissance par une allocation plus efficiente des ressources.
Entre temps à quelques jours de cette rentrée parlementaire, note Le Phare, les nouvelles en provenance de l’hémicycle de Lingwala ne sont guère reluisantes, que ce soit pour la Chambre basse ou pour la Chambre haute. Ce quotidien révèle que les présidiums des deux chambres -Assemblée nationale et Sénat - seraient menacés par des pétitions visant la déchéance de leurs présidents, en l’occurrence Vital Kamerhe pour l’Assemblée nationale et Jean-Michel Sama Lukonde pour le Sénat. Ce tabloïd signale que cette situation pourrait entraîner des conséquences néfastes, tant pour le vote du budget de l’exercice 2026 que pour la stabilité des institutions républicaines.
Selon certaines indiscrétions, indique Forum des As, cent députés nationaux auraient déjà signé, ce mercredi, une pétition. Toutefois, ce quotidien ignore encore tout des auteurs de cette initiative. Dans l’hypothèse où la pétition aboutirait, note le journal, Vital Kamerhe ne tomberait pas seul, car plusieurs membres du bureau de l’Assemblée nationale seraient également visés par les pétitionnaires, notamment Jacques Djoli, Chimène Polipoli Lunda et Grâce Neema Paininye (CODE), respectivement rapporteur, questeur et questeur adjointe de la Chambre basse du Parlement. Partant, Forum des As fait savoir qu’une crise de légitimité dans l’une ou l’autre chambre parlementaire se répercuterait inéluctablement sur l’ensemble des institutions.
Bouclons avec Le Potentiel qui révèle que certains élus dénoncent un acharnement car, soutiennent-ils, il est notoirement connu que le budget de fonctionnement de l'Assemblée nationale a subi une cure d'amaigrissement drastique de près de 40%. Ce qui met à mal le fonctionnement de cette chambre parlementaire qui manque parfois même du papier, conclut ce portail.