Toujours pas de mesures concrètes contre les naufrages en Equateur malgré les injonctions du chef de l’État

Deux semaines après le naufrage tragique qui a causé la mort d’une centaine de personnes en province de l’Équateur, aucune mesure concrète n’a encore été prise pour prévenir de tels accidents. Fabien Mongunza Mangombe, président du cadre de concertation provinciale de la société civile de l’Équateur, l’a rapporté dans une interview accordée à Radio Okapi dimanche 28 septembre 2025.

Quelques jours après cet accident survenu dans la nuit 10 au 11 septembre dernier, le chef de l’État Félix Tshisekedi avait fermement demandé, lors du conseil des ministres du 20 septembre, la mise en place urgente de mesures préventives. Il avait notamment exigé l’interdiction de la navigation nocturne, la fermeture de tous les points d’embarquement clandestins, la traçabilité obligatoire des embarcations, ainsi que le lancement d’une vaste campagne de sensibilisation visant le port obligatoire des équipements de sauvetage.

Par ailleurs, le président avait ordonné au vice-Premier ministre, ministre des Transports, d’établir rapidement un état des lieux complet de la navigation fluviale et lacustre, en tenant compte des dispositifs existants, pour renforcer les mesures de sécurité.

Cependant, à ce jour, la société civile déplore que ces recommandations n’aient pas été appliquées. Des centaines de personnes continuent de prendre des risques majeurs, notamment en utilisant des embarcations surchargées et en naviguant durant la nuit, augmentant ainsi la probabilité de nouvelles tragédies.

La société civile indique que ce drame reste un rappel de l’importance d’une gestion rigoureuse de la sécurité sur les voies navigables en RDC, qui reste caractérisée par un manque de contrôles, des embarcations vétustes, et une sensibilisation insuffisante des populations riveraines.

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