Yangambi: démarrage difficile des procès au tribunal de grande instance faute d’infrastructures

Tribunal militaire de Matadi siégeant en chambre foraine.

Les procès ont commencé au tribunal de grande instance nouvellement installé à Yangambi, cité située à 100 km à louest de Kisangani dans la Province Orientale. Les procès en cours concernent quelques dossiers des prévenus présents à Yangambi, a annoncé lundi 11 novembre le président de cette instance judiciaire. Mais le tribunal connaît des difficultés pour organiser le procès de près de 150 détenus actuellement en prison à Kisangani faute d’infrastructures adéquates, a-t-il précisé.

Les familles des personnes détenues à la prison de Kisangani, capitale de la Province Orientale, déplorent le retard enregistré dans l’organisation de procès de leurs proches.

La nouvelle juridiction du district de la Tshopo a été officiellement implantée il y a trois mois à Yangambi, conformément aux dispositions de la nouvelle loi du 11 avril portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire. Et depuis près de deux mois en effet, le tribunal de grande instance de Kisangani a remis tous les dossiers de ces détenus à la nouvelle juridiction de Yangambi.

Selon les familles de ces détenus, «leurs frères en prisons veulent voir les juges du tribunal de grande instance de Yangambi organiser leurs procès».

La société civile de la Tshopo explique que le problème des prisons et d’autres infrastructures judiciaires demeure le grand défi pour les nouvelles juridictions en cours d’implantation dans ce district. Actuellement, le tribunal de grande instance fonctionne dans les locaux du chef-lieu du district. Tandis que le parquet siège dans le bureau de la cité de Yangambi.

Le président du tribunal de grande instance de Yangambi, Claude Matosi, a reconnu les difficultés auxquelles est confrontée sa juridiction pour organiser sur place les audiences. Selon lui, son institution collabore avec la Monusco pour tenter d’organiser les audiences foraines à la prison centrale de Kisangani; en attendant une solution définitive à ce problème d’infrastructures.

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