L’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs est prévue samedi 26 août dans huit provinces de la République démocratique du Congo (RDC). Quelques sympathisants des candidats, basés à Kinshasa, ont été déployés vendredi dans ces provinces pour soutenir le vote de leurs candidats. Entre-temps dans la Tshuapa, les députés provinciaux menacent de boycotter la plénière de ce samedi.
Les députés provinciaux doivent élire les chefs exécutifs des gouvernements de Haut-Katanga, Haut-Lomami, Kwilu, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tshopo, Tshuapa et Bas-Uele.
Cette élection s’annonce déterminante dans le Haut-Katanga et Haut-Lomami. A la veille, la Majorité présidentielle a déployé certains de ses membres dans les villes de Lubumbashi et Kamina.
Il s’agit du ministre Aimé Ngoy Mukema, dépêché à Kamina. Tandis qu’à Lubumbashi, on note la présence du ministre Marcel Lehu et du secrétaire général adjoint de la MP, Koko Nyangi. Ces délégations affirment être venues soutenir les candidats gouverneurs, membres de leur plate-forme politique.
Mais, le Rassemblement des jeunes pour la paix (RAJEP) à Lomami a dénoncé la violation de la loi électorale par un membre de la délégation de la MP pour avoir battu campagne vendredi en faveur d’un candidat. Et pourtant, la campagne avait officiellement pris fin jeudi soir.
A Bukavu, la journée de vendredi a été consacrée aux derniers réglages des candidats, mais sans campagne électorale. Une très forte délégation toujours des membres de la MP, venue de Kinshasa, séjourne à Bukavu depuis jeudi dernier.
Des ministres et autres personnalités proches de la présidence de la république sont signalés dans la ville dans le but de soutenir la candidature d’un de leurs. Entre-temps, la «société civile dans sa globalité» met la pression sur les députés provinciaux pour les amener «à voter utile.»
Tshuapa : élection hypothétique
Dans la Tshuapa, cette élection reste encore hypothétique à cause des arriérés des émoluments des députés provinciaux non encore payés depuis cinq mois.
A Kisangani, les députés provinciaux s’apprêtent à choisir entre quatre candidats indépendants et un de la MP, celui qui va commencer à gérer la province de Tshopo dans quelques heures.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a confirmé la tenue des élections partielles des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les provinces de la Tshuapa et Haut-Katanga, faisant savoir qu’il n’y avait «aucun arrêt de la Cour constitutionnelle annulant le vote dans ces deux provinces».
Or, Cyprien Lomboto, gouverneur de la Tshuapa et Jean-Claude Kazembe, du Haut-Katanga, tous deux de la Majorité présidentielle (MP), avaient demandé l’annulation des élections dans leurs provinces. Ils disaient avoir été réhabilités par les arrêts de la Cour constitutionnelle, après avoir été déchus par leurs assemblées provinciales respectives.