La Prospérité : « Adieu le paradis d’impunité en RDC : Magistrature, Jérôme Kitoko met en garde les criminels » !

Des magistrats, lors d’un sit-in devant la primature le 30/08/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise de mardi 8 avril 2014.

La question de la justice est le sujet majeur qui a intéressé les journaux parus mardi 8 avril à Kinshasa. La majorité des quotidiens est revenue sur l’ouverture de la 3e session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature.

La prospérité titre à sa une : « Adieu le paradis d’impunité en RDC : Magistrature, Jérôme Kitoko met en garde les criminels » !

« Le magistrat doit, par son serment, rassurer les citoyens qui auront recours à lui. Il doit, par la solennité de sa promesse à n’obéir qu’à l’autorité de la Constitution et des lois de la République, car il joue un rôle très important. L’objectif primordial étant de confirmer le rattachement de sa fonction au service de la loi. Les violations du serment », écrit le quotidien qui cite le président du Conseil supérieur de la magistrature, Kitoko Kimpele.

La Prospérité note que si par ailleurs, l’assermenté qui, au-delà de tout, doit se remettre en question en revisitant son comportement, ses motivations profondes, en acceptant de passer sa vie dans la carrière de la magistrature, le Président de la CSM met, aussi, en garde les criminels de tous bords, en martelant que la RDC n’est nullement un paradis,  pour eux. Comme quoi, l’épée de Damoclès est désormais placée sur la tête de tout le monde, magistrats,  tout  comme également, les  criminels.

Dans le même ordre d’idées, L’Avenir écrit : « Kinshasa : les magistrats appelés au respect de leur serment ».

Dans ses colonnes, le confrère note : « Tout magistrat, civil et militaire, est assujetti aux mêmes objectifs de loyauté, impartialité et objectivité dans l’exercice de ses fonctions ».

Mais la vérité est que tout le monde ne connaît pas le sens et le pourquoi du serment et qu’est-ce que cela signifiait, souligne pour sa part L’Observateur qui dans son titre : « Ouverture ce lundi de l’Assemblée générale ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature : Les magistrats appelés au respect strict du serment ».

Pour le serment des magistrats et non du juge ou du ministère public, dès lors que chacun exerce la profession de magistrat, mais avec des attributions  différentes, explique L’Avenir.

« La loi portant statut des magistrats a consacré une formule d’une part pour les magistrats civils et d’autre part une autre formule pour les magistrats militaires. ; Pour que le contenu du serment des magistrats en RDC est selon qu’il est civil ou militaire, le même tant pour le tribunal que pour le parquet, tous étant assujettis aux mêmes obligations d ‘impartialité de compétence, de diligence, de dignité, de loyauté et du respect des lois et le la Constitution », ajoute le quotidien qui cite à son tout le président du CSM dans l’introduction de son discours.

Pour l’ACP, c’est le « Réveil de la conscience du magistrat par le respect strict de son serment ».

L’Agence congolaise de presse (ACP) note que la réforme du système judicaire en République Démocratique du Congo(RDC) par la mise sur pied de nouvelles hautes juridictions requiert une profonde réflexion de l’assermenté magistrat qui, au delà de tout, doit se remettre en question en revisitant son comportement, ses motivations profondes en acceptant de passer sa vie dans la carrière de la magistrature.

Et à travers cette allocution qu’il a subdivisée en quatre chapitres, Jérôme Kitoko Kimpele s’est exercé à réveiller la  conscience du magistrat congolais en l’invitant au strict respect de son serment.

Des zones d’ombres

Une autre actualité qui a intéressé les journaux kinois, c’est la suite du naufrage du Lac Albert avec plus de 250 morts.

Le Phare titre : « Naufragés du Lac Albert : des zones d’ombre persistent »!

Deux cents cinquante congolais ont péri dans le naufrage du bateau qui les ramenait de l’Ouganda vers leurs villages respectifs dans le territoire de l’Ituri, en RDC. Des questions sont demeurées sans réponses tant du côté du gouvernement congolais, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés que du pays où ces compatriotes avaient été accueillis comme des réfugiés. Il est aussi bizarre que des opérations de rapatriement des réfugiés puissent s’effectuer à l’insu des structures officielles traditionnelles. Notamment le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le pays d’accueil et le pays d’origine, déplore Le Phare.

Selon le journal, la convention de Genève et tous les instruments juridiques internationaux du Droit Humanitaire auxquels les Etats membres de l’Onu ont souscrit, bien avant le déclenchement des opérations de rapatriement des réfugiés vers leur pays d’origine, il est recommandé de convoquer des réunions tripartites comprenant les experts du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés, ceux du pays hôte et du pays d’origine.

L’Avenir parle pour sa part de « Vérités de Richard Muyej aux sénateurs » quant à ce naufrage.

Richard Muyej a précisé que l’accident était dû à l’état de vétusté de l’embarcation, au manque de qualification du personnel navigant ainsi qu’à la surcharge, le nombre de passagers étant de 251 pour une capacité normale estimée à 50. A la même occasion, le ministre de l’Intérieur a lavé son collègue des Transports, d’autant plus que le naufrage est survenu dans les eaux territoriales ougandaises, sur une embarcation ougandaise qui partait d’un port ougandais vers un autre port ougandais et Justin Kalumba n’avait point de matière relevant de son empire, écrit le journal.