Le Palmarès : « Révision ou non : l’équilibre du pays menacé ! »

André Mbata Betukumesu Mangu, auteur du livre sur l’abolition de la peine de mort et le constitutionnalisme en Afrique, lu la constitution de la RDC lors de la présentation de son ouvrage le 11/10/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse de jeudi 18 septembre 2014.

Avec l’adoption mercredi de l’avant-projet du calendrier de la session ordinaire par l’Assemblée nationale, Le Palmarès s’inquiète en écrivant : « Révision ou non : l’équilibre du pays menacé ! »

« Le pays a longtemps résisté à toute tentative de balkanisation. Mais jamais l’équilibre national n’a été autant mis en danger qu’en ce moment. Jamais des Congolais n’ont été divisés comme ils le sont aujourd’hui face à la question de la révision constitutionnelle », estime Le Palmarès.

Une indication de taille : c’est la première fois dans l’histoire que le débat fait rage à tous les niveaux : dans les ménages, au service, jusque dans les transports en commun, commente le quotidien.

« Cap sur la révision constitutionnelle », titre Forum des As. Une question qui continue de défrayer la chronique depuis l’ouverture de la session parlementaire de septembre.

A moins d’un coup de théâtre, cet avant-projet devrait passer au niveau de la plénière prévue ce vendredi 19 septembre. « Même si l’opposition l’a adopté sous réserve, cela ne devrait en rien changer la donne. Du coup, il ne serait pas exagéré d’affirmer qu’à l’Assemblée nationale, les projets de loi portant révision de certains articles de la Constitution vont bientôt devenir réalité », écrit Forum des As.

La Prospérité qui se penche aussi sur la même question titre à sa une : « Dans deux semaines : Constitution, le projet de révision à l’Assemblée Nationale ! ».

C’est par Claude Mashala que sera comblée l’absence constatée par le Président de l’Assemblée Nationale, sur sa table, d’un projet de loi sur la révision des dispositions intangibles de la Constitution, fait savoir le journal.

Le quotidien renseigne :  Dans deux semaines, apprend-on, Claude Mashala pourrait déposer la centaine de milliers de signatures nécessaires. C’est une exigence constitutionnelle prévue à l’article 218, relatif à la procédure révisionnelle. Claude Mashala, Secrétaire national du PPRD, aurait pu se passer de récolter des sacs de signatures, s’il n’avait pas perdu l’élection législative en 2011, à la Funa.

En effet, « au terme de la Constitution jusque-là en vigueur, ne sont autorisés à prendre l’initiative d’une révision constitutionnelle que le Président de la République, le Gouvernement en Conseil des ministres, l’une des deux Chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres ainsi qu’une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100.000 personnes, s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux Chambres », rappelle La Prospérité.

Le même titre est développé par L’Avenir qui reprend à sa manchette : « Cap vers la révision constitutionnelle ».

Le décor en vue de la révision constitutionnelle, au lendemain de la rentrée parlementaire est planté aujourd’hui plus qu’hier. Tous les signes politiques semblent bien l’indiquer contrairement aux allégations, à l’intox et autres rivalités mêlées de querelles intestines aussi bien du côté de la majorité que de l’opposition.

Ce qui fait dire au quotidien que « bientôt Minaku renverra Kengo à l’école ».

Si La Tempête des tropiques se contente de titrer que « l’avant-projet de calendrier prévoit la révision de certaines dispositions de la Constitution », Le Phare pense que c’est « un calendrier à haut risques qui s’ouvre à l’Assemblée nationale » en soulignant : « Révision constitutionnelle : le forcing de la majorité ».

Il va sans dire que les débats sur ces trois projets des lois portant sur les élections à tous le niveaux ainsi que celui destiné à la révision de certaines dispositions de la Constitution vont inévitablement enflammer la salle des congrès. « C’est à cette occasion que la majorité présidentielle va introduire le loup dans la bergerie ».

Ceux qui se faisaient encore des illusions en croyant que les débats sur la révision qu’une masturbation intellectuelle ou une vue d’esprit devraient revenir à la réalité ; la majorité tient à exécution de son plan. Plus de doute possible, la constitution sera révisée, notamment l’article 220, ajoute Le Phare.

Dans un tout autre chapitre, La Prospérité parle de la suspension du président du CSAC : « Ça brûle au CSAC : Jean-Bosco Bahala suspendu ! ».

L’Assemblée plénière du CSAC a décidé, au cours de sa 23ème session extraordinaire, de suspendre, à titre conservatoire, M. l’Abbé Jean-Bosco Bahala de ses fonctions de Président.  De l’avis de l’Assemblée plénière, il  se serait  ‘‘compromis’’ dans l’affaire StarTimes.

‘’Cette session extraordinaire avait pour objet l’examen d’un Avis de conformité daté du 7 février 2014, présenté à l’opinion par voie de presse, délivré à une société de télédistribution. L’examen de ce document a permis à l’Assemblée plénière de découvrir d’autres avis de conformité délivrés à plusieurs opérateurs du secteur des médias à l’insu de l’Assemblée plénière…’’, lit-on dans le communiqué de presse officialisant la suspension du Président du CSAC. Nonobstant cette décision, Bahala ne s’avoue pas vaincu.