Le Phare : «Tombe ou fosse commune : le dossier reste ouvert»

Alexis Thambwe Mwamba, le 6/3/2012 à Brazzaville. Radio Okapi/ John Bompengo

Revue de presse du mardi 14 avril 2015

Les journaux parus ce matin reviennent sur les interventions du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab et de son collègue de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba à l’Assemblée nationale sur l’affaire de la fosse commune de Maluku.

Evariste Boshab a confirmé que 421 personnes ont été enterrées collectivement à Maluku, le 19 mars derniers, rapporte Le Phare. Il a conduit hier une délégation composée des journalistes nationaux et internationaux à la morgue centrale de l’Hôpital général de Référence de Kinshasa où 178 corps sont prêts à être inhumés collectivement, précise le quotidien.

Dans la foulée de son intervention du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, le vice-Premier ministre, Evariste Boshab a préconisé la dépénalisation de l’avortement parce que selon les décomptes officiels, 300 mort-nés ont été enterrés à Maluku. Des enfants abandonnés par des parents incapables de les prendre en charge, toujours selon la version officielle.

Là où Le Phare compte 178 morts gardés à la morgue centrale pour un prochain enterrement collectif, Forum des As en compte 315.  Ces 315 nouveaux corps non identifiés retrouvés à la morgue centrale de l’Hôpital général de référence de Kinshasa “constituent une preuve pour le Gouvernement congolais que la fosse commune de Maluku n’a rien à voir avec un quelconque massacre de la part des autorités congolaises”, commente le journal.

Sur le contenu de l’enquête, « tous les membres du Gouvernement se limitent à la vérification des procédures administratives », renseigne pour sa part La Prospérité.

Lambert Mende, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a dit que le travail en cours consiste à « découvrir si oui ou non chaque mort a été enterré dignement, si les procédures ont été respectées », précise le quotidien.

Il semble, de plus en plus, que l’opposition ainsi que les Associations de défense des droits de l’homme ne vont pas se contenter d’une demi-solution, croit savoir La Prospérité. L’UDPS, l’Asadho, HRW et d’autres structures spécialisées en la matière ont publié, indistinctement, des déclarations pour demander l’exhumation des corps afin de faire la lumière sur les causes et les circonstances de la mort de ces ”indigents”.

A ce propos, le ministre de la Justice a dit hier aux ambassadeurs et corps diplomatique accrédités en RDC qu’il appartiendra au Procureur de Kinkole d’apprécier, conclut La Prospérité.