Le Phare: «Et si Bemba était libre ce lundi»

Le sénateur Jean-Pierre Bemba à la Haye.

Le sort du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba ce lundi à la CPI et le point de presse du président de la Ceni organisé vendredi dernier sont les sujets commentés par la presse parue ce lundi 21 mars à Kinshasa.

Le Phare rapporte que c’est ce lundi 21 mars, sous le coup de 14h00, heure locale, soit 15h00 heure de Kinshasa, que la chambre de première instance III de la Cour pénale internationale (CPI) va,  sous la présidence de Mme la juge Sylvia Steiner (Brésil) avec à ses côtés Mmes les juges Joyce Aluoch (Kenya) et Kuniko Ozaki (Japon), rendre son jugement dans l’affaire le Procureur contre Jean-Pierre Bemba Gombo.

Ce verdict, souligne le quotidien, va ainsi marquer l’épilogue d’un feuilleton judiciaire de huit ans, commencé avec l’arrestation de l’ancien vice-président de la République le 24 mai 2008 à Bruxelles avant son transfèrement à la Haye le 3 juillet 2008.

En tant que chef militaire, le leader du MLC est poursuivi de deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et de trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre, et pillage) prétendument commis dans le cadre de la situation en République Centrafricaine entre 2002-2003.

De l’avis du tabloïd, si l’acquittement de Jean Pierre Bemba a lieu ce lundi 21 mars 2016, l’arène politique congolaise va connaître une nouvelle donne dans la perspective de l’alternance politique de fin 2016. A l’en croire, le camp du changement se renforcerait. En même temps, la course à la magistrature suprême sera relancée, estime le journal.

L’Avenir de son côté précise qu’un résumé du jugement sera lu en audience publique par la juge présidente, en présence de l’accusé et son équipe de Défense menée par son Conseil Peter Haynes QC, du Bureau de Mme le Procureur de la CPI Fatou Bensouda, et de la Représentante légale des victimes Maître Marie-Edith Douzima-Lawson.

Le quotidien indique notamment que le procès dans l’affaire Bemba s’est ouvert le 22 novembre 2010 et la phase de présentation des éléments de preuve s’est conclue le 7 avril 2014.

Le président de la Ceni Corneille Nangaa a annoncé son intention de déposer une requête à la Cour constitutionnelle pour demander un report des élections au-delà des délais constitutionnels, estimant qu’il fait face à des contraintes d’ordre technique qui l’empêchent de tenir le pari d’organiser les élections dans 8 mois exactement  rapporte pour sa part Forum des As, faisant échos du point du presse de la Commission électorale organisé vendredi 18 mars.

Pour le quotidien, «la Ceni a demandé tout simplement un glissement à la Cour constitutionnel». Le quotidien constate par ailleurs que le numéro 1 de la Commission électorale est resté évasif sur la durée réelle du report qu’il sollicite à la Cour constitutionnelle parlant seulement d’une courte période en se référant à ce qui s’était passé en 2006. Les élections avaient été repoussées d’environ douze mois.  

En rapport avec cette probable requête de la Ceni à la Cour constitutionnelle,  La Prospérité  rappelle  que la Cour Constitutionnelle avait déjà pris un arrêt pour reporter l’élection des Gouverneurs de nouvelles provinces et, ainsi, annuler le calendrier électoral global du 12 février 2015.

Mais Cette fois-ci, souligne le journal, la Cour Constitutionnelle ne devrait pas se limiter à accorder l’extension du délai constitutionnel sans régler la question de la fin de mandat présidentiel.  Et sur cette question, écrit le quotidien dans ses colonnes, les communicateurs de la famille politique présidentielle insistent, plutôt, sur l’application, le cas échéant, de l’article 70 et sur le caractère obligatoire et exécutoire des arrêts de la Cour Constitutionnelle, tandis que les opposants réunis au sein du G7 et de la Dynamique proposent une Présidence intérimaire sur base de l’article 75. Pour le quotidien, « tout se joue désormais entre la Ceni et la Cour Constitutionnelle ».