Les étudiants, cibles des enlèvements à Bukavu

Des cas d’enlèvements sont enregistrés depuis quelques semaines dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu. Les victimes sont principalement des étudiants. Les ravisseurs réclament le paiement des rançons avant de libérer les otages, ont indiqué des sources locales lundi 5 juin.

Au cours de deux dernières semaines, cinq kidnappings ont été signalés dans la ville.

Le samedi dernier, un étudiant finaliste en informatique à l’Université catholique de Bukavu (UCB) a été libéré après avoir passé cinq jours entre les mains des ravisseurs. Il a été retrouvé dans un caniveau dans la commune de Kadutu.

Une jeune fille âgée d’environ 20 ans, habitant la commune de Bagira, est portée disparue depuis environ une semaine.

Un parent habitant cette commune diffuse depuis quelques jours un communiqué sur les médias locaux cherchant à trouver les traces de son fils, étudiant en troisième graduat Anglais à l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Bukavu, porté disparu depuis le 29 mai 2017.

Il a informé la police, qui a interpellé quatre autres étudiants dans le cadre de l’enquête.

«Il n’était pas sur le campus. Il n’était pas à la maison, raconte le porte-parole des étudiants de l’ISP. C’est alors que ses parents ont saisi la police. Pour raison d’enquête, on est venu à l’ISP, on a arrêté d’abord deux étudiants de L1 Anglais et deux autres de G1 Anglais.»

La même source affirme qu’une lettre des présumés ravisseurs demande qu’une rançon de 2000 dollars américains soit déposée sur un compte Mobile money avant la libération de l’étudiant.

Par ailleurs, l’association Young Life de Bagira annonce la disparition de son leader depuis samedi 3 juin dernier. Les ravisseurs seraient également en train de réclamer le versement d’une rançon.

«Inacceptable»

A la Nouvelle dynamique de la société civile, on juge «inacceptable» que des enlèvements soient enregistrés dans une ville comme Bukavu.

«Nous demandons aux services de sécurité de pouvoir s’investir», réclame Nicolas Lubala, membre de l’organisation qui demande également au maire de Bukavu d’interdire la circulation des véhicules sans immatriculation et aux vitres teintées.

La police demande aux habitants de la ville de lui fournir les informations nécessaires au sujet des enlèvements. Mais, elle reconnaît manquer de moyens logistiques pour faire face à ce phénomène.

Le lundi 5 juin dernier, le commissaire provincial de la police du Sud-Kivu a cependant présenté à la presse deux femmes accusées de faire partie d’un réseau qui enlève des enfants de moins de cinq ans.

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