Actualité.cd : «Election des gouverneurs sans les plus grandes forces de l’opposition»

La publication  ce week-end par la CENI de la liste définitive des candidats à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans neuf des vingt-six provinces de la RDC est l’un des sujets commentés par les journaux parus lundi 14 août à Kinshasa.
 
Les principales forces de l’opposition sont les grandes absentes sur cette liste de la CENI, relève Actualité.cd. Le site fait remarquer que sur les 25 candidats retenus dans le cadre de ce scrutin, sept sont de la Majorité présidentielle (MP) et dix-sept indépendants.
 
L’élection prévue pour le 26 août concernent les provinces  des Haut-Lomami, Bas-Uélé, Equateur, Haut-Katanga, Tshuapa, Kwilu, Sud-Kivu, Sud-Ubangi et Tshopo.
 
Cas-info.ca croit savoir que la MP semble avoir choisi de se débarrasser de certains de ses éléments indésirables. Pour s’en convaincre, le site d’actualité rapporte que pour la province du Haut-Katanga par exemple, le candidat de la MP, selon cette liste, ne s’appelle plus Jean-Claude Kazembe mais Pande Kapopo, un inconnu du grand public, selon ce media.
 
Quant à la province du Sud-Kivu, la MP a jeté son dévolu sur l’ambassadeur de RDC en Éthiopie Claude Nyamugabo, mettant ainsi définitivement à la porte Marcellin Cishambo, empêtré dans un interminable conflit avec les élus locaux, analyse le site d’information.
 
Forum des As rappelle que la publication de cette liste intervient après le verdict des cours d’appel consécutifs aux vingt-neuf recours déposés par certains candidats et regroupements politiques. Et sur les vingt-neuf recours déposés auprès de différentes cours d’appel, fait savoir le quotidien,  huit ont été jugés recevables et fondés, onze recevables et non-fondés. Huit des vingt-neuf recours ont été jugés irrecevables et pour les deux autres cas, la cour s’est déclarée incompétente.
 
Les journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent également sur les retombées du conseil des ministres tenu vendredi dernier à l’Hôtel du gouvernement. Au cours de cette réunion, le gouvernement a décidé de supprimer toutes les taxes et tous les frais administratifs illégaux aux frontières, d’observer strictement le décret limitant à 4 le nombre des services publics aux frontières ainsi que les heures d’ouverture et de fermeture des postes frontaliers, et de supprimer les barrières irrégulières, rapporte L’Avenir. Le quotidien souligne que dans le cadre de la lutte contre la dépréciation monétaire, le conseil a décidé un encadrement rigoureux des dépenses publiques et d’appuyer l’encadrement du processus de rapatriement des 40% des recettes d’exportation et leur injection réelle dans l’économie nationale ainsi que l’encadrement efficace des cambistes.
 
Ce conseil a également décidé la paie de la rétrocession de 5% des recettes aux régies financières. A en croire La Prospérité, la paie de cette rétrocession pourrait intervenir au courant de cette semaine. Le journal attribue cette décision du gouvernement à l’activisme de l’intersyndicale de la DGDA, DGI et DGRAD qui, rappelle le quotidien, avait donné jeudi dernier un ultimatum de 72 heures au ministre des Finances afin qu’une solution soit trouvée au sujet de l’opération retour de 5% sur les recettes réalisées aux mois de juin et juillet 2017 ainsi que celles des pétroliers producteurs.
 
Dans un tout autre registre, Le Potentiel rapporte que , dans une correspondance adressée le 4 août 2017 au Procureur général de la République, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, Luzolo Bambi a fait état de « quatorze dossiers bien documentés »portant sur les détournements publics, la corruption, la fraude fiscale et douanière. Cette correspondance, souligne le quotidien, ne mentionne pas clairement les personnes visées mais en dresse au moins un portrait-robot.
 
Sont spécialement mis en cause, «des hauts fonctionnaires de l’Etat, des mandataires publics, des hommes d’affaires nationaux et étrangers, des responsables des banques commerciales ainsi que de la Banque centrale du Congo», révèle le tabloïd qui note également que «ces dossiers sales» représentent un manque à gagner de plusieurs millions des dollars américains pour le trésor public.