Le Potentiel : « Sur décision du Conseil de sécurité de l’ONU : Quoi que décriée, la MONUSCO reste »

Revue de presse du vendredi 20 décembre 2019

La prorogation du mandat de la MONUSCO pour une année revient dans la plupart des journaux et la presse en ligne. Ces derniers s’intéressent également à l’an 1 des massacres de Yumbi ainsi que l’organisation le 24 janvier des festivités marquant l’an 1 de ‘’l’alternance’’au sommet de la RDC.

Le Potentiel indique que le Conseil de sécurité proroge d’un an le mandat des troupes onusiennes.

D’après le quotidien kinois, le renouvellement du mandat des troupes onusiennes intervient au moment où à Kinshasa, comme ailleurs, le discours penchait en faveur de leur retrait, 20 ans après leur déploiement en RDC, au terme de l’accord de Lusaka.

« On s’attendait à ce que le Conseil de sécurité prenne en compte les sons discordants qui proviennent de différents coins de la RDC. C’est tout le contraire qui s’est passé jeudi au siège des Nations unies à New-York (États-Unis). » s’exclame le journal

Le Potentiel rappelle que les priorités stratégiques du mandat renouvelé de la MONUSCO sont d’assurer la protection des civils et appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en RDC ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.

Pour sa part, Actualités.cd indique que dans le cadre du renouvellement du mandat de la MONUSCO, la France annonce son intention de débourser 300 millions d’euros sur trois ans en faveur de la RDC.

« Il s’agit de l’aide dont la RDC aura besoin, ainsi que d’autres partenaires pour mettre en œuvre les réformes nécessaires à une stabilisation du pays, notamment celles des secteurs de la justice et de la sécurité, mais aussi le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et l’appui aux programmes de développement porté par le Président Tshisekedi. »  

Cas.info note pour sa part que la mission onusienne qui a reçu du conseil de sécurité ce jeudi, un nouveau bail restera encore en RDC, pendant les 12 prochains mois.

Ce qui fait dire à ce media qu’il n’y pas de départ immédiat comme souhaité par certains congolais, exaspérés par l’insécurité dans l’Est.

Épuration ethnique des Banunu-Bobangi à Yumbi : une année après, les victimes réclament justice

D’après le journal Le potentiel, la communauté banunu-bobangi a commémoré une année de l’épuration ethnique de sa population du territoire de Yumbi, province de Maï-Ndombe, par une messe d’action de grâce organisée à la paroisse Saint Anne de la Commune de Gombe à Kinshasa. Lors de cette manifestation, la communauté n’a juré que sur la justice avant toute réconciliation avec la communauté Batiene (batende). Et elle regrette que les vrais commanditaires soient encore libres, sans être inquiétés.

Le Potentiel rappelle que plus de 500 personnes avaient trouvé la mort dans cette attaque et plus de 100 enfants sont encore en captivité dans les villages environnants de Batende.

« Une année après, la justice congolaise ne se prononce pas malgré la plainte déposée par les victimes et familles de victimes Nunu-Bobangi » regrette Le Potentiel.

Célébration de l’an 1 de l’alternance au sommet de l’Etat aura lieu le 24 janvier 2020

La célébration de l’an 1 d’alternance au sommet de l’Etatce aura lieu le 24 janvier 2020, date de la prestation de serment et de l’investiture de Félix Tshisekedi.

L’idée est diversement commentée par la classe politique, note Cas.info

Le député FCC, Patrick Muyaya, élu de la Funa (Kinshasa) s’oppose à la célébration en ''grande pompe'' du premier anniversaire de la passation civilisée du flambeau entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, souligne Cas.info.

« L’idée de la célébration avec faste de l’an un de l’alternance est à mes yeux une vraie mauvaise idée ».

L’ancien directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila Jean Pierre Kambila a déclaré pour sa part que l’idée de la célébration en grande pompe du 24 janvier ne sort pas du FCC.

D’après ce haut cadre du PPRD cité par Cas.info, « les Kabilistes responsables doivent s’opposer à cette sottise…cette idée saugrenue ne sort pas de chez nous, c’est un piège, il faut la combattre. Nous avons mieux à faire. »

Face à la polémique suscitée par ce sujet, la présidence assure que la question sera évoquée au conseil des ministres de ce vendredi 20 décembre, informe Cas.info