Revue de presse kinoise du 12 octobre 2022.
La plupart des journaux parus ce mercredi dans la capitale congolaise s’intéressent aux grandes lignes du projet de budget 2023, déposé depuis près d’un mois à l’Assemblée nationale. A ce sujet, le journal Congo Nouveau titre en sa Une : « Budget 2023 : Sama Lukonde augmente la part des investissements ». Ce journal note qu’avec un taux d’accroissement de 32,7% par rapport au budget de l’exercice 2022 (11 milliards USD), ce projet de budget permet au gouvernement Sama de booster les secteurs clés. Pas seulement, cette loi de finances à venir prend aussi en charge la réduction du budget de fonctionnement des institutions de 14,3%, fait remarquer cet hebdomadaire. Par ailleurs, rapporte ce portail, les investissements bénéficient d'un accroissement de 45,8% car leur part dans ce projet de budget général est désormais de 37,8%. Le secteur agricole bénéficie d'une augmentation de 110,5%, la Pêche et Elevage de 205,7%, la Santé de 62,1%et l’Education de 39,1%, ajoute ce journal qui signale que le gouvernement Sama s'est engagé à honorer ses engagements d'investissement au niveau international. Le projet budgétaire prévoit une allocation de 10,0 % du Budget au secteur de la Santé en vue de converger progressivement vers les engagements de la Déclaration d’Abuja, indique Congo Nouveau.
Africa News précise que ce projet de loi budgétaire est présenté en équilibre en recettes et dépenses à la hauteur de FC 29.520,9 milliards -USD 14,6 milliards-, soit un taux d’accroissement de 32,7% par rapport au budget de l’exercice 2022 chiffré à FC 22.253 milliards -USD 11 milliards USD. Dans ce projet, ce journal dit constater la régression de 14,3% des frais de fonctionnement des institutions par rapport à leur niveau de l’exercice 2022 pour réduire le train de vie des institutions qui consomment plus de la moitié du budget national. Le domaine sécuritaire étant prioritaire, car la vie de toute nation en dépend, souligne ce tabloïd, le gouvernement renforce les parts de crédits alloués aux secteurs de la défense et sécurité -10,4%-, pour principalement la mise en œuvre de la Loi de programmation des FARDC en vue de la montée en puissance de l’armée, pour lui permettre de faire face aux nombreux foyers de tensions dans l’Est du pays. Il n’est secret pour personne qu’une partie du territoire national, notamment la localité de Bunagana est sous occupation rwandaise sous le label des rebelles du M23, ajoute ce portail qui rappelle que ce projet prend en compte progressivement les revendications sociales des bancs syndicaux dans le cadre des accords conclus avec le gouvernement, tout en poursuivant la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire et le financement du Programme de développement local de 145 territoires.
Pour ECONEWS, ce projet du budget 2023 est ventilé en dépenses. Ce tabloïd estime que si le Gouvernement est parvenu à faire tourner à plein régime la machine de mobilisation, jusqu’à réaliser les assignations budgétaires de l’exercice 2022 à fin septembre, soit trois mois avant la clôture de l’année, il reste cependant un défi : gagner la bataille de la qualité des dépenses. Pour le cas spécifique du projet de budget 2023, écrit ce journal, la ventilation des dépenses du budget général se présente comme suit : Dette publique et frais financiers : 1.637,5 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 34,5% par rapport à son niveau de l’exercice 2022 de 1.217,2 milliards de FC et représentant 5,9% des dépenses du budget général ; Rémunerations: 7.602,8 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 23,1% par rapport à la loi de finances de l’exercice 2022, représentant 5,0% du PIB comme convenu dans le cadre du Programme économique conclu avec le FMI.
Outre l’existant de 6.656,9 milliards de FC, souligne l’Avenir, cette enveloppe prend en compte quelques nouvelles actions, notamment la tranche de 2023 du barème convenu avec l’Intersyndicale nationale de l’administration publique, la prise en compte progressive des revendications sociales des autres bancs syndicaux dans le cadre des accords conclus avec le Gouvernement, ainsi que quelques tranches des barèmes et diverses régularisations. Au sujet des biens, matériels et prestations, renchérit ce portail, 2.992,5 milliards de FC, représentant 10,7% des dépenses du Budget général et un taux d’accroissement de 10,6% par rapport à son niveau de l’exercice 2022 de 2.705,1 milliards de FC. Dans ce projet du budget, précise ce tabloïd, la rubrique transferts et subventions n’est pas oubliée. Elle est dotée de 3.991,1 milliards de FC, soit un accroissement de 81,0% par rapport à leur niveau de 2.205,6 milliards de FC de l’exercice 2022. Ce quotidien signale qu’ils comprennent : la rétrocession aux Administrations financières de 1.183,7 milliards de FC, calculée à hauteur de 5% des recettes de la DGDA et de la DGI, et 10% de celles encadrées par la DGRAD ; le transfert aux provinces et ETD au titre de quote-part des recettes à caractère national pour leur fonctionnement, d’un import de 738,3 milliards de FC soit un taux d’accroissement de 64,9% par rapport à leur niveau de 2022 situé à 447,8 milliards de FC; les interventions économiques, sociales, culturelles et scientifiques de 1.437,3 milliards de FC, intégrant une enveloppe de 606,6 milliards de FC au titre de subvention pétrolière.
Entre-temps, Forum des AS qualifie le projet du budget 2023 d’un gros challenge pour Sama Lukonde qui veut donner au pays un budget à hauteur de 14,6 milliards USD. Ce quotidien est d’avis que la lecture des points saillants que renferme ce projet de loi de Finances 2023 a obéi aux recommandations du chef de l'Etat, Félix Tshisekedi. Selon les prévisions de ce journal, lors de l'exécution du Budget proprement dit, le pays doit s’attendre à une intensification des acquisitions des équipements dans le domaine de l'énergie, de la santé, de l'éducation et de la construction des infrastructures dont la finalité vise l'amélioration sensible des conditions de vies des populations sur l'ensemble du territoire national.
Pendant que le Premier ministre s’apprête à défendre le projet budgétaire 2023 devant l'Assemblée nationale, signale La Prospérité, la Cour des comptes a déposé le rapport des observations de l’exécution de loi de finances, exercice 2021 au bureau de la même chambre du Parlement. Selon la délégation de cette instiution financière, conduite par Guy Tshipata représentant du 1er président Jimmy Munganga en mission, rappelle ce quotidien, cette démarche est en conformité avec l’article 84 portant organisation et composition de la Cour des comptes, dont la mission est d’assister le Parlement dans le contrôle de l’exécution de la loi de finances de l’exercice clos. Ce tabloïd indique en outre que le rapport soumis, ce jour, à l’Assemblée nationale a une série d’observations sur l’exécution de la loi de finances de l’exercice clos.