La situation humanitaire reste très préoccupante dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Selon la société civile locale, les populations déplacées par le conflit ainsi que leurs familles d’accueil ne bénéficient d’aucune assistance humanitaire. Depuis près de quatre mois, plusieurs structures sanitaires de la région sont privées d’approvisionnements en médicaments et autres intrants essentiels.
Cette crise résulte de l’instabilité sécuritaire provoquée par l’occupation de plusieurs localités du Nord-Kivu par la rébellion du M23.
Fiston Misona, président de la société civile de Walikale, tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme auprès des autorités et des organisations humanitaires sur la précarité extrême que subissent les habitants. Il dénonce également l’isolement croissant de la zone, qui affecte gravement la vie sociale des civils, et fait état de cas de décès et de famine au sein de la population.
« La situation humanitaire dans le territoire de Walikale, mais aussi à Goma et Bukavu, s’est fortement dégradée depuis l’occupation du M23 », souligne-t-il.
« L’absence d’organisations humanitaires pour venir en aide à la population, combinée à l’enclavement du territoire, impacte directement la vie sociale et économique des populations rurales. Actuellement, la population souffre de maladies et de décès enregistrés dans les centres de santé et hôpitaux du territoire. C’est un danger permanent qui menace la population », alerte cet acteur de la société civile.