Plus de 3.000 travailleurs de CHEMAF dans l'angoisse de perdre leurs emplois

Plus de trois mille travailleurs de CHEMAF S.A se trouvent dans l’angoisse de perdre leur entreprise dans le Haut-Katanga. L’alerte est lancée par la délégation syndicale de cette entreprise dans un mémorandum déposé lundi 3 novembre à la présidence de la République.

La délégation syndicale de CHEMAF, en séjour à Kinshasa, demande l’implication du Chef de l’Etat pour sauver l’emploi et la stabilité sociale. Selon elle, cette société minière opérant dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba emploie plus de trois mille travailleurs congolais et fait vivre plus de dix mille familles. 

Cependant, la direction   générale de l’entreprise avait annoncé en septembre dernier que, si aucun investisseur n’était trouvé d’ici le 30 novembre 2025, toutes les opérations, y compris la production des cathodes de cuivre, seraient arrêtées. 

"Cette annonce a plongé les travailleurs dans une psychose totale, marquée par la peur du chômage et la désespérance sociale", témoigne Sidonie Tawundjiri, présidente de la délégation syndicale de CHEMAF.

Malgré toutes les démarches menées par les syndicalistes et des promesses reçues, aucune suite concrète n’a été observée jusqu’à ce jour. Le flou demeure et l’inquiétude  grandit de jour en jour parmi les travailleurs, poursuit même source:

"La date du 30 novembre 2025 approche sans qu’aucun accord de reprise et d’investissement ne soit conclu. L’entreprise n’arrive plus à payer les salaires à temps, les paiements sont effectués avec retard. Les avantages sociaux tels que l’assistance à la scolarité ne sont plus honorés, les équipements sont vétustes, faute de renouvellement, ce qui compromet la sécurité et la productivité, le risque de mise au chômage de plus de trois mille travailleurs est réel, ce qui pourrait engendrer une crise sociale majeure dans les provinces minières".

Dans un courrier électronique parvenu à Radio Okapi, le responsable de CHEMAF, Shiraz Virj attribue cette décision d’arrêter les activités à l’absence d’un accord avec un nouvel investisseur dans le cadre du processus de vente de l’entreprise.

 

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