Revue de presse du jeudi 31 juillet 2025
La participation de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la RDC, à la 6ᵉ conférence mondiale des présidents des parlements, mais aussi la poursuite du procès Mutamba, sont deux sujets qui sont largement repris par les médias congolais ce jeudi.
L’Union interparlementaire a été invitée mercredi, par le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, à condamner les massacres des civils innocents en Ituri, à la 6ème Conférence mondiale des présidents des parlements à Genève, rapporte l’Agence congolaise de presse.
« Cet acte d’une violence inqualifiable illustre une fois de plus les souffrances endurées par les populations de l’Est de la RDC depuis plus de trois décennies dans un conflit qui a déjà causé près de dix millions de morts, sept millions de déplacés, un véritable génocide oublié », a ajouté le président Kamerhe, dans les propos repris par l’agence.
Le président de la chambre basse du Parlement congolais a mis en lumière l’engagement de la RDC à renforcer les relations régionales et à œuvrer pour la paix dans la sous-région des Grands Lacs, note pour sa part Le Potentiel.
Se trouvant dans la Ville-symbole des droits de l’homme, commente La Prospérité, Vital Kamerhe a dénoncé les violations massives du droit international humanitaire, perpétrées par diverses forces occupantes, ainsi que les crimes odieux commis contre des civils innocents dans l’est du pays.
Saluant « le choix courageux » du président congolais de tendre la main au Rwanda dans le cadre des accords de Washington, indique Mediacongo.net, Vital Kamerhe a tenu à souligner que cette volonté de paix ne signifiait ni l’oubli ni l’impunité. Il a rappelé, poursuit le portail, l’importance de la justice, de la souveraineté nationale et de la réparation pour les victimes.
Les exceptions de Mutamba rejetées
Les médias congolais reviennent également sur la poursuite du procès contre Constant Mutamba.
Lors de la troisième audience du procès opposant le parquet général à l’ancien ministre de la Justice, annonce Mediacongo.net, plusieurs personnalités ont été citées, ce mercredi 30 juillet, comme témoins à charge et à décharge, devant la Cour de cassation, à Gombe.
Parmi ces noms figurent la Première ministre Judith Suminwa, l’ex-ministre de la Justice Rose Mutombo, l’ancien inspecteur général des Finances Jules Alingeti, Didier Budimbu, ministre des Sports, ainsi qu’Adlerd Kisula, secrétaire exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers, détaille le média.
Cette initiative, rappelle Le Potentiel, intervient dans un contexte judiciaire tendu, où Mutamba, poursuivi pour détournement présumé de deniers publics, tente de démontrer la légalité de ses actes de gestion lorsqu’il était en fonction.
La comparution de la cheffe du gouvernement, Judith Suminwa, si elle est retenue par la Cour, constituerait une première dans l’histoire politique récente de la RDC, fait remarquer le quotidien.
Constant Mutamba a vu ses exceptions être rejetées par la Cour de cassation, note Info 27. Malgré deux requêtes en inconstitutionnalité et une contestation de la levée de ses immunités, la Cour a ordonné la poursuite du procès, ajoute le tabloïd.
Dans son arrêt, explique Actualite.cd, la Cour a déclaré que le prévenu avait déjà introduit, devant la Cour constitutionnelle, une requête en inconstitutionnalité portant sur le même objet, à savoir : les autorisations de l’Assemblée nationale d’instruire le dossier à l’encontre du prévenu et de poursuivre ce dernier. Par conséquent, cette exception a été déclarée sans objet, ajoute le portail.
Cependant, la Cour de cassation a accordé une remise au 4 août pour la comparution des témoins proposés par les parties, rappelle 7sur7.cd.