La Référence Plus : « 200 familles rwandaises implantées en zone du M23 »

Les rebelles du M23

Revue de presse kinoise du mercredi 2 octobre 2013

La Référence Plus fait état ce mercredi de l’arrivée de deux familles rwandaises dans la zone occupée par le M23 au Nord-Kivu.

Ces rwandais, essentiellement de l’ethnie Tutsi, précise le journal, sont entrain d’être escortés par les militaires rwandais avant d’être accueillis et installés à Chengerero et à Bunagana/Kibaya par le M23.

La société civile du Nord-Kivu citée par le journal dénonce le recensement par le M23 des maisons et champs, dont les propriétaires ont fui les combats dans la zone, qui seront confiés aux Rwandais venus de la Tanzanie.

Le journal note cependant une incertitude quant à l’identité de ces familles, qui se sont installées aux confins du Rwanda et de l’Ouganda, à Chengerero, dans la province congolaise du Nord-Kivu.

Les autochtones et les autorités locales affirment qu’il s’agit de réfugiés rwandais, tandis que le Mouvement du 23 Mars (M23) assure que ce sont des Tutsi congolais de retour chez eux après s’être réfugiés au Rwanda pour échapper à la guerre.

Toujours au sujet de la situation dans l’Est du pays, Forum des As s’intéresse au dernier rapport de Ban Ki-moon sur la RDC remis au conseil de sécurité de l’Onu.

Le journal résume le document par cette annonce du secrétaire général des Nations unies : « Pas d’amnistie pour le M23 ».

Ban Ki-moon a dénoncé de graves violations de droits de l’homme dans le chef des rebelles dont les opérations ont causé des centaines de milliers de déplacés.

Pour le quotidien, cette réaction musclée par rapport à cette question sensible n’est pas isolée. Car, explique le journal, elle rejoint des propos encore plus virulents tenus toujours à New York par un autre homme d’Etat, le chef de la diplomatie belge.

Didier Reynders a souhaité qu’il n’y ait aucune amnistie au bénéfice des rebelles du M23 accusés de tuer et de violer des enfants ainsi que des vieilles femmes. Pas donc question d’accorder des faveurs à ces hommes armés qui ont signé tant d’autre cruautés au Nord-Kivu.

Au sujet du même rapport, le Potentiel rapporte que le secrétaire général de l’ONU a également évoqué des affrontements avec d’autres groupes armés, comme les Forces démocratiques de défense du Rwanda (FDLR) rwandaises, les Forces démocratiques alliées (ADF-NALU) ougandaises, les Forces de résistance patriotique en Ituri (FPRI) ou encore les Bakata Katanga, un groupe armé Maï Maï. Des affrontements qui ont provoqué le déplacement de plus de 100.000 personnes en quelques semaines.

De son côté, la Prospérité s’intéresse aux concertations nationales et rapporte que la plénière va trancher ce jeudi sur la question du gouvernement d’union nationale.

Le volume du travail de compilation a conduit le présidium de ces assises à convoquer la plénière consacrée à la synthèse des recommandations le jeudi, rapporte le quotidien.

Toujours au sujet des concertations nationales, Forum des As fait état des bruits sur une éventuelle révision constitutionnelle par référendum.

Le mardi 1er octobre, raconte le journal, un délégué de l’Opposition politique aux Concertations est monté au créneau. Entouré de ses collègues, il a fustigé, devant certains journalistes, l’incise qui serait contenue dans le rapport final du groupe “Gouvernance, démocratie et réformes institutionnelles”. Incise relative, selon lui, à la révision constitutionnelle par voie référendaire. Propos aussitôt rejetés par un tenant de la Majorité présidentielle, soutenant que le rapport final du groupe thématique “Gouvernance, démocratie et réformes institutionnelles” a été adopté par consensus.

Comme dans une  scène de théâtre, poursuit le journal, le même délégué de l’opposition est revenu vers la presse pour, cette fois, se dédire.  Apparemment découragé par sa propre déclaration, commente le quotidien, il a fini par lâcher, tout en haussant les épaules: “Chers amis,  comprenez que nous sommes en concertations“.