La Prospérité : «Katumbi, Kasanji, Bamanisa, Impeto à la porte de sortie»

Jean Bamanisa, élu gouverneur de la Province Orientale le mercredi 31 octobre 2012. Photo Facebook Jean/Bamanisa

Revue de presse du vendredi 17 juillet 2015

Le processus de découpage territorial et de l’installation de nouvelles provinces continuent d’alimenter les journaux kinois.

C’est la fin d’une époque. A marche forcée, respect de la Constitution oblige, une à une, les provinces sont démembrées, rapporte La Prospérité. Après le découpage de la Province Orientale et de l’Equateur, le samedi 11 juillet dernier, le Katanga et le Kasaï Oriental ont éclaté, jeudi 16 juillet courant. Aujourd’hui, il ne reste plus que le Bandundu et le Kasaï Occidental, signale le quotidien.

Si dans l’entendement du vice-Premier ministre Evariste Boshab, chargé de l’Intérieur, les gouverneurs des provinces démembrées expédient les affaires courantes jusqu’à l’élection, début août, de nouveaux gouverneurs, plusieurs analystes misent sur une probable démission de Moïse Katumbi avant le jour-j, suppute La Prospérité. Car, contrairement à son collègue du Kasaï Oriental, Ngoyi Kasanji, qui s’est dit très « content de vivre le démembrement de sa province durant son mandat », Moïse Katumbi partage, lui, l’idéologie du grand Katanga. Il ne va pas mettre trop de temps à dévoiler ses ambitions politiques, croit savoir le journal.

Plus incisif, L’Avenir titre : « Katumbi quitte, Kasanji reste ». Si Moïse Katumbi ne va pas postuler dans l’une des quatre provinces démembrées, Ngoyi Kasanji par contre sera candidat à sa propre succession au scrutin du mois prochain, annonce le quotidien. Cela, pour achever les différents chantiers en cours au Kasaï-Oriental, parmi lesquels se trouve le plus grand, le stade Kashala Bonzola.

« Il est toujours bien quand on commence un travail, de l’achever, de le terminer. Peut-être, si nous laissons ça en cours, et qu’on ne termine pas, quelqu’un d’autre qui viendrait, il n’a pas la même vision, il laissera cette œuvre s’effondrer », a déclaré Ngoy Kasanji hier dans un point de presse, rapporte le journal.

Sur la question de l’organisation des élections des gouverneurs de nouvelles provinces, Forum des As note « une controverse autour du calendrier annoncé » par le gouvernement. En effet, ces élections se dérouleront du 27 au 30 juillet, selon le calendrier publié par le gouvernement, rappelle le quotidien.

« Ici et là, on s’interroge légitimement pour savoir si l’élaboration de tout calendrier électoral quel qu’il soit n’est pas de la compétence exclusive de la CENI », précise le journal.

Un expert attitré de la centrale électorale, contacté par Forum des As a affirmé, textes légaux en main qu’effectivement l’élaboration du calendrier électoral des gouverneurs des provinces est une charge de la seule CENI qui est indépendante du pouvoir exécutif. Ce dernier, poursuit-il, ne peut de quelque manière que ce soit interférer sur les matières électorales.

« Il est temps donc de lever le malentendu en remettant les pendules à la bonne heure. Il y a de quoi car on s’achemine vers la période électorale avec toutes ses agitations », conseille le canard.

Le Phare semble avoir trouvé les médiateurs du dialogue politique que préconise le président Kabila. A l’heure où la méfiance est totale entre protagonistes de la scène politique congolaise, en raison des enjeux électoraux, chaque camp tient à être rassuré. Et la meilleure manière de le faire, c’est de faire monter les enchères, à travers des préalables de nature à décourager toute initiative de rapprochement, explique Le Phare. Mais, de l’avis de plusieurs analystes politiques, l’Allemand Kobler et l’Angolais Dos Santos pourraient faire tomber le mur de la méfiance. Et le journal de présenter les atouts de ces deux personnalités : «Le premier, qui pilote une force de pacification et de stabilisation de la RDC, est devenu un familier des questions politiques et sécuritaires congolaises», «Eduardo Dos Santos, considéré comme l’un des « parrains » de Joseph Kabila après l’assassinat de son père, Laurent Désiré Kabila, n’a pas, avec ce dernier, d’antécédent de nature à installer la méfiance».