Le colonel Fiston Mbonigaba, commandant de 3407e régiment des FARDC basé à Bibokoboko, dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, demande à tous les déplacés internes ressortissants des Moyens Plateaux, de « regagner leurs villages respectifs ». Il a lancé cet appel mercredi 10 novembre à l’issue d’une séance de travail avec l’équipe de la mission conjointe de la MONUSCO.
Pour le colonel Mbonigaba, l’armée est républicaine et elle a pour mission de « protéger toutes les personnes et leurs biens ».
Devant les suspicions qui pèsent encore entre les communautés sur la détention illégale d'armes de guerre par les unes et les autres, le commandant des FARDC a voulu rassurer tout le monde sur le rôle de l'armée dans ce contexte de crise.
Le colonel Fiston Mbonigaba a ainsi assuré avoir déployer ses troupes à Magunga 1 et 2, au marché de jeudi de Kavumu, à Mugono, à Bivumu et à Tujenge.
Tout Bibogobogo étant déjà encerclé, cette stratégie lui permet, affirme-t-il, de faire face à l'ennemi et en même temps de stabiliser la situation à l'interne à Bibokoboko-centre.
Dans son deuxième plan, les FARDC envisagent organiser des « patrouilles pédestres de combats », dans ces différents villages. Au cours d'une rencontre mardi avec les chefs locaux. Il a exhorté la population locale à ne pas franchir les limites au-delà de la zone sous son contrôle pour paître les bétails, en attendant les patrouilles des FARDC.
Le mardi 9 novembre, les troupes des FARDC ont réussi à récupérer 20 vaches sur 22 emportées par des miliciens Maï- Maï à Mugono.
Au regard des alertes qui fusent de partout dans la région, les FARDC souhaitent que, le détachement statique des combats de la MONUSCO déployé à Bibokoboko reste encore pour deux ou trois mois ; le temps de rassurer la population locale encore sous le choc après plusieurs incidents sécuritaires dus aux affrontements entre groupes rebelles.
Par ailleurs, l'armée appelle les autorités civiles du territoire de Fizi et des secteurs de Mutambala et de Tanganyika de se rapprocher de la population civile de Bibokoboko et la sensibiliser pour la cohésion sociale.