De nombreux fonctionnaires de l'État éprouvent de sérieuses difficultés à se rendre sur leur lieu de travail, en raison non seulement du manque de moyens de transport, mais aussi des embouteillages persistants.
Nicodème Mangusi, un père de famille, a partagé son expérience mercredi 30 avril, à l’occasion de la Journée internationale du travail.
Il affirme consacrer l’essentiel de son salaire mensuel aux frais de transport, ce qui le met en difficulté et l’empêche de joindre les deux bouts du mois :
« En tant que père de famille, avec 380 000 FC, je n’arrive pas à assurer les responsabilités de mon foyer. Je paie au moins 10 000 FC par jour pour mes déplacements entre mon domicile et mon travail. Et avec le loyer et la nourriture, c’est vraiment difficile. Les gens souffrent à cause des problèmes de transport, il faut que l’État prenne ses responsabilités et améliore les salaires pour que nous puissions nous en sortir. »
Au-delà des difficultés liées au transport, un sexagénaire a profité de ce 1er mai pour plaider en faveur d’une modernisation de l’administration publique.
« Au sein des services administratifs, il y a un véritable dysfonctionnement. Nous manquons de matériel de bureau. Notre administration est en train de tâtonner », a-t-il souligné.
En attendant, les syndicats des travailleurs annoncent poursuivre les négociations avec les autorités afin d’améliorer les conditions de transport et de travail à Kinshasa.