Des coupes d’eucalyptus récemment plantés pour lutter contre l’érosion sont signalées dans le village Mukwija, précisément à Mungazi, dans le groupement Mbinga-Sud, territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
Ces actes, perpétrés par des inconnus, suscitent l’inquiétude des acteurs de la société civile en raison de leur impact environnemental.
Selon plusieurs sources locales, ce sont principalement les jeunes plantules âgées d’un an qui sont ciblées. Plantés par diverses organisations pour limiter les effets de l’érosion, ces arbres sont détournés de leur mission et abattus aux heures vespérales pour servir de matériaux de construction.
« Ces coupes compromettent les efforts de reboisement et exposent la population à de nouveaux risques », dénonce Benjamin Mungazi, acteur de la société civile.
Le territoire de Kalehe est déjà confronté à une grave dégradation des sols et à une déforestation accélérée.
La plantation d’arbres est reconnue comme un levier essentiel pour stabiliser les sols, réduire les risques d’érosion et prévenir les glissements de terrain.
Des organisations telles que la FAO, des ONG locales et des acteurs de la société civile collaborent activement pour sensibiliser les communautés à cette pratique, malgré les dérapages de certains habitants.
En 2023, au moins 500 personnes ont perdu la vie lors des inondations à Nyamukubi et Bushushu. Les experts estiment que les effets de cette catastrophe auraient pu être atténués par des programmes de reboisement bien structurés.